VOLCAN«A Bali, on se demandait tous les jours si le volcan allait péter»

VIDEO. Bali: «On se demandait tous les jours si le volcan allait péter», confie une touriste alsacienne

VOLCANSi le volcan Agung menace toujours d’entrer en éruption à Bali, à la faveur de vents favorables, des milliers de touristes ont pu s’envoler après trois jours de fermeture de l’aéroport. Parmi eux, une Strasbourgeoise témoigne…
La colonne de cendres se dégageant du volcan Agung le 30 novembre, peu après le déclenchement d'une nouvelle alerte consécutive aux craintes d'une éruption prochaine. Illustration
La colonne de cendres se dégageant du volcan Agung le 30 novembre, peu après le déclenchement d'une nouvelle alerte consécutive aux craintes d'une éruption prochaine. Illustration - SIPA
Bruno Poussard

Propos recueillis par Bruno Poussard

L'essentiel

  • Menaçant d’entrer en éruption, le volcan Agung a entraîné la fermeture de l’aéroport de Bali pour trois jours.
  • A cause de ses cendres, des milliers de touristes ont dû rester bloqués, mais les vols ont progressivement repris.
  • Parmi tous ceux qui ont réussi à partir dès jeudi, une Strasbourgeoise, Christine, témoigne auprès de « 20 Minutes ».

Le volcan Agung menace toujours d’entrer en éruption. Des colonnes de cendres s’en échappent toujours. Mais, après trois jours de fermeture, l’aéroport de Denpasar a rouvert à Bali ce mercredi à la faveur de forts vents favorables, permettant dès le lendemain à des milliers de touristes de finalement quitter l’île indonésienne.

Parmi eux, Christine, une Strasbourgeoise en vacances pour la première fois dans le pays : « Mais on a eu un gros coup de bol, parce que notre vol, prévu mercredi, était initialement reporté à dimanche, sans qu’on soit certains qu’il allait pouvoir partir. » Depuis Bangkok (en Thaïlande) où elle fait étape, elle témoigne auprès de 20 Minutes.

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Racontez-nous la fin de vos vacances, vécues avec cette alerte ?

Samedi soir, nous étions à 70 km au sud du volcan, à 20 minutes de l’aéroport, et les avions ont commencé à modifier leurs trajets. On trouvait ça un peu bizarre. Finalement, ils ont fermé l’aéroport le lendemain [après les nouvelles craintes d’une éruption, donc] en relevant le niveau de l’alerte. Nous y avons été pour voir notre compagnie et tous les consuls de tous les pays étaient là pour accueillir tout le monde. Mais le seul moyen de partir, c’était de prendre le bus vers Java, puis vers Jakarta, pour décoller de là-bas. Le consulat de France affrétait des bus, mais tout ce voyage prenait quatre jours.

Mais vous avez finalement réussi à décoller de Denpasar jeudi ?

On devait repartir mercredi mais il y a eu une grosse tempête sur Java qui s’est rabattue sur Bali, ça a modifié le sens du vent [et donc dissipé un peu les cendres du volcan]. Mais une fois que l’aéroport [qui avait été fermé dimanche] a rouvert, notre vol a d’abord été reporté à dimanche. Avant qu’on nous dise qu’un vol serait accessible le jeudi. Notre valise était prête. C’est un gros coup de bol, 24h de décalage, ce n’est pas la mer à boire. Mais d’autres personnes sont encore là-bas.

Comment cette situation d’attente a-t-elle été vécue ?

En entendant qu’ils n’allaient pas rentrer chez eux, certains étaient forcément déstabilisés. Comme tout le monde affirmait que le volcan allait péter, on se demandait tous les jours si c’était pour demain et si on allait avoir le temps de partir. Mais sinon, entre Français, c’était plutôt rigolo, on se filait des tuyaux.

Et les cendres du volcan alors, les avez-vous vues ?

Nous étions un peu trop loin, on les a juste observées au décollage. Mais on a rencontré des gens de Narbonne qui étaient logés beaucoup plus près et qui se sont réveillés un matin et tout était gris autour d’eux. Ils ont rapidement été évacués​. Le périmètre de sécurité est de près de 20 km autour de volcan. […] Sur place, les gens ne paraissaient pas trop stressés, ils vivent avec depuis des années. C’est nous qui étions stressés.

Aviez-vous conscience de cette possibilité d’éruption avant d’y aller ?

Il y avait eu des alertes en septembre, un peu en novembre. Mais depuis, le niveau avait été rabaissé. Enfin, il y a toujours un point d’interrogation. Et une fois qu’on y est, on y est. C’est un peu la fatalité, si le volcan pète, il pète. On est contents d’avoir pu partir.