Trump clashe les démocrates avant une rencontre, ils claquent la porte
ETATS-UNIS•Un tweet du président américain a fâché l'opposition...P.B. avec AFP
Donald Trump a encore frappé. Capable de négocier en secret un accord sur la dette avec l’opposition démocrate à la surprise générale, en septembre dernier, le président américain les a cette fois fâchés avant même de les rencontrer. Nancy Pelosi et Chuck Schumer, chefs des démocrates de la Chambre des représentants et du Sénat, ont claqué la porte avant une rencontre prévue à la Maison Blanche pour parler du plafond de la dette mais aussi de l’immigration et du projet de loi pour réforme le système des impôts.
Evidemment, c’est un tweet matinal de Donald Trump qui a mis le feu aux poudres. « Je rencontre Chuck et Nancy aujourd’hui pour que notre gouvernement continue de fonctionner. Le problème, c’est qu’ils veulent que des immigrants illégaux envahissent notre pays sans contrôle, sont faibles sur le crime et veulent augmenter les impôts. Je ne vois pas d’accord », a écrit le président américain.
a« Pas de temps à perdre »
Pelosi et Schumer ont décidé d’aller à l’affrontement et annoncé qu’ils n’iraient pas à la Maison Blanche « pour les caméras » et une réunion « qui ne produira aucun accord ». « Nous n’avons pas de temps à perdre », ont-ils lancé dans un communiqué cinglant.
Les semaines à venir s’annoncent particulièrement chargées au Congrès. Une date butoir accapare tous les esprits : le 8 décembre, échéance d’ici laquelle les élus des deux bords doivent trouver un accord sur le financement de l’Etat fédéral, avec, en toile de fond, le risque d’un « shutdown », une « fermeture » mettant certains fonctionnaires au chômage technique.
Semaine décisive pour la réforme des impôts
D’autres dossiers sensibles sont sur la table pour la dernière ligne droite avant les vacances de Noël. La priorité des priorités pour l’exécutif américain ? Le vote d’une vaste réforme fiscale, promesse de campagne du magnat de l’immobilier envers « la classe moyenne » mise en avant comme outil incontournable vers une croissance plus robuste.
Donald Trump a franchi mi-novembre une première haie, avec l’adoption d’un texte par la Chambre des représentants. Mais le plus dur est à venir : le Sénat où, avec 52 sièges sur 100, les sénateurs républicains ne peuvent se permettre plus de deux défections. Les démocrates, eux, ont la ferme intention de pousser l’une de leurs priorités : offrir un statut aux centaines de milliers de « Dreamers » (rêveurs), sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis. Donald Trump a supprimé un programme de Barack Obama les protégeant, connu sous le nom de Daca. Et donné au Congrès six mois pour trouver une solution. La partie de poker menteur peut continuer.