VIDEO. Burkina: Une grenade lancée contre des soldats français peu avant l'arrivée d'Emmanuel Macron
BURKINA•Trois civils ont été blessés, dont un grièvement...M.C. avec AFP
Une attaque survenue peu avant l'arrivée d'Emmanuel Macron. Des individus encagoulés ont lancé lundi une grenade contre un véhicule de l’armée française dans un quartier nord de Ouagadougou, blessant trois civils dont un grièvement, deux heures et demie avant l’arrivée du président français dans la capitale burkinabè, a indiqué une source sécuritaire.
Lors de cette visite de trois jours qui doit le mener également en Côte d'Ivoire et au Ghana, Emmanuel Macron entend convaincre une jeunesse africaine de plus en plus hostile à la présence française sur le continent, sur fond de menace terroriste persistante au Sahel, que les troupes françaises installées dans la région ont du mal à combattre, et d'un flux migratoire croissant que l'Europe veut endiguer.
«Grand oral africain» de Macron
Sur les lieux de l’attaque, encore non revendiquée, un trou dans le bitume causé par la détonation de la grenade ainsi qu’un véhicule particulier endommagé par l’explosion étaient visibles, a constaté un journaliste de l’AFP. La police a procédé à des relevés devant de nombreux badauds avant de rouvrir la route à la circulation dans la soirée.
L'attaque, qui s'est produite loin de l'aéroport et alors qu'un important dispositif sécuritaire avait été déployé dans le centre de la capitale, va tendre la visite du président français. Il est probable que les forces de l'ordre renforcent les mesures de sécurité alors qu'Emmanuel Macron est censé passer mardi un «grand oral africain» devant 800 étudiants de l'université de Ouagadougou.
Ce discours, suivi de questions-réponses avec les étudiants, devait être le point fort de cette tournée. Ce voyage marque «une nouvelle étape de notre relation avec votre pays et tout un continent», a-t-il déclaré à la presse en atterrissant lundi soir à Ouagadougou sans faire allusion à l'attaque.
Soutien français à la lutte contre le terrorisme
Depuis 2010, lorsque la menace djihadiste s’est précisée dans la bande sahélo-saharienne, des éléments des forces spéciales françaises, basés à Ouagadougou, apportent leur soutien aux forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Celles-ci sont notamment intervenues lors de l’attentat de janvier 2016 (30 morts) lorsque des djihadistes avaient ouvert le feu sur des terrasses du centre-ville.
La capitale a subi en août un attentat similaire qui a fait 19 morts, alors que le pays fait face au Nord à sa frontière avec le Mali à des attaques récurrentes. Dans la nuit de dimanche à lundi, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées lors de deux attaques simultanées dans cette zone près de la frontière malienne.