ARGENTINEVIDEO. Les bruits captés ne venaient pas du sous-marin argentin

VIDEO. Faux espoir, les bruits captés ne venaient pas du sous-marin argentin disparu

ARGENTINEEn marge des recherches à la surface, la marine argentine prépare un dispositif de sauvetage dans les profondeurs de l’océan pour les 44 membres d’équipage du «San Juan»...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un espoir vite déçu. Les bruits sous-marins détectés lundi par le sonar de deux navires ne provenaient pas du submersible argentin San Juan, disparu depuis mercredi avec 44 membres d’équipage à bord dans l’Atlantique sud. « L’empreinte acoustique ne correspond pas à celle d’un sous-marin. Cela peut être un bruit biologique », a déclaré le porte-parole de la Marine argentine, le capitaine Enrique Balbi.

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Alors que les opérations de recherche du bâtiment, en surface et en profondeur, se poursuivent et s’intensifient, plusieurs scénarios sont possibles pour le submersible de 65 mètres, qui aurait théoriquement dû regagner Mar del Plata dimanche ou lundi :

  • Il est à la surface et à la dérive
  • Il est à la surface, encore motorisé et simplement privé de moyens de communication
  • Il est en immersion
  • Il a sombré dans les abysses

En immersion complète, « sans renouvellement de l’air, la survie est de sept jours », selon le capitaine Balbi. En marge des recherches à la surface et des tentatives de géolocalisation, la marine argentine prépare un dispositif de sauvetage de l’équipage dans les profondeurs de l’océan.

Le sous-marin avait signalé une avarie mercredi

Lundi, la marine argentine a révélé que le sous-marin avait signalé mercredi dernier une avarie, une information jusque-là passée sous silence. Pour le chef de la base navale de Mar del Plata Gabriel Galeazzi, ce « problème de batteries, un court-circuit » n’était pas suffisamment grave pour déclencher une procédure d’urgence, le San Juan ayant des ressources alternatives.

Quant aux sept appels reçus samedi par des bases navales argentines, considérés par les autorités comme des appels de détresse provenant du San Juan, ce n’était pas le premier signe de vie tant espéré. « Nous avons reçu le rapport de l’entreprise qui a analysé les signaux, les sept tentatives d’appel de samedi ne correspondent pas au téléphone satellitaire du sous-marin », a déclaré le capitaine Balbi.

« On ne sait rien. Nous sommes dans l’attente, avec beaucoup d’angoisse »

Ces révélations ont été durement ressenties par les proches des marins, dont une centaine sont hébergés dans la base navale de Mar del Plata. « Ils ont beaucoup d’espoir. Les heures passent et le niveau d’inquiétude augmente. Le meilleur tranquillisant est l’information la plus précise », a dit le psychiatre Enrique Stein, affecté à la cellule de soutien psychologique.

« On ne sait rien. Nous sommes dans l’attente, avec beaucoup d’angoisse », a confié Andrea Ali, épouse de Franco Ali, électricien à bord du San Juan. Lundi, le président argentin s’est rendu auprès des familles pour les soutenir et participer à une prière.

Quatorze navires et dix avions mobilisés

Les recherches se poursuivent dans une zone de 300 km de diamètre au large des côtes argentines, où une tempête sévit, soulevant des vagues de 5 à 7 mètres, ce qui rend plus ardu le travail de localisation. Outre les 14 navires à la surface, dix avions survolent également la zone autour de la dernière position communiquée mercredi par le San Juan, à 430 kilomètres des côtes de la Patagonie et de la péninsule de Valdés.

Six pays en tout (USA, GB, France, Brésil, Chili et Uruguay) participent à l’effort logistique. La marine américaine a envoyé quatre petits sous-marins sans pilote et une équipe de militaires spécialisés dans leur maniement.

Du matériel de sauvetage américain arrivé dimanche à Comodoro Rivadavia (Patagonie) était lundi en cours de montage. Il s’agit de modules de secours qui permettent de secourir 16 personnes à la fois jusqu’à plus de 600 mètres de profondeur. Mais pour cela, il faut avoir pu localiser le submersible.