ELECTION PRESIDENTIELLEBouteflika, très affaibli depuis son AVC, compte briguer un 5e mandat

Algérie: Bouteflika, pourtant très affaibli depuis son AVC, compte briguer un 5e mandat en 2019

ELECTION PRESIDENTIELLEDepuis un accident vasculaire cérébral survenu en 2013, son état de santé fait l’objet de nombreuses spéculations…
Hakima Bounemoura

H. B.

Il détient le record de longévité à la tête du pays, et il compte bien y rester… Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont l’état de santé fait l’objet de nombreuses spéculations et dont les apparitions publiques sont extrêmement rares, veut se représenter à l’élection présidentielle algérienne en 2019.

« J’ai rencontré la semaine dernière le président Abdelaziz Bouteflika. Nous avons discuté pendant une heure. C’est la quatrième fois que je le rencontre cette année. Je le connais depuis plus de trente ans. J’ai constaté qu’il a un grand désir de se représenter pour un cinquième mandat », a déclaré au site algérien TSA Arabi Farouk Ksentini, avocat algérien et ex-président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (CNCPPDH).

« La Constitution ne l’empêche pas de se présenter pour un autre mandat »

« C’est son droit et nous le soutenons. La Constitution ne l’empêche pas de se présenter pour un autre mandat. Il faut que le choix des urnes soit respecté. Je connais bien le président. Il veut rester au service de son pays et à sa disposition jusqu’à la mort », a ajouté Farouk Ksentini.

Le président algérien, 80 ans, est affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2013 qui a sérieusement affecté son élocution et sa mobilité, suscitant de constantes spéculations sur son état de santé en Algérie.

Début octobre, plusieurs personnalités algériennes ont appelé à empêcher sa candidature à un 5e mandat en 2019, estimant qu’Abdelaziz Bouteflika, « très lourdement handicapé », « n’était plus en mesure de diriger » l’Algérie. Depuis plusieurs semaines, des personnalités de l’opposition, des intellectuels ou des universitaires ont également relancé des appels à la destitution du chef de l’Etat, demandant que soit déclaré son empêchement, conformément à l’article 102 de la Constitution.