Espagne: Rajoy en Catalogne, pour la première fois depuis la mise sous tutelle
CATALOGNE•Un peu plus de deux semaines après la suspension de facto de l’autonomie régionale, Mariano Rajoy sera de retour en Catalogne pour apporter son soutien au candidat de son parti aux élections régionales…N.Se avec AFP
Un retour sous haute tension. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy est attendu dimanche à Barcelone, pour la première fois depuis que la Catalogne a été mise sous tutelle par Madrid et au lendemain d’une massive manifestation séparatiste.
Une visite pour soutenir son candidat aux élections régionales
Le conservateur Mariano Rajoy, bête noire des indépendantistes, est attendu à 11h, heure locale, dimanche, dans un hôtel de la gare de Barcelone, un peu plus de deux semaines après la suspension de facto de l’autonomie régionale juste après le vote d’une déclaration d’indépendance par son parlement. Accompagné de la ministre de la défense, Maria-Dolores de Cospedal, il participera simplement au meeting de présentation de son candidat Xavier Garcia-Albiol, pour les élections régionales du 21 décembre.
Mariano Rajoy avait convoqué ces élections après avoir destitué le gouvernement séparatiste de gouvernement séparatiste de Carles Puigdemont, et dissous le parlement, pour « rétablir l’ordre constitutionnel », suite au défi sans précédent posé par les indépendantistes de cette région où vivent 16 % des Espagnols.
Son parti n’avait obtenu que 8,5 % des voix lors des dernières régionales en Catalogne, largement concurrencé par la jeune formation libérale Ciudadanos, deuxième force politique de la région, anti-indépendantiste et qui lui reproche sa corruption.
Pas de bain de foule au programme
La réunion intervient au lendemain d’une manifestation à Barcelone réclamant la libération d’une dizaine de dirigeants séparatistes, le noyau dur du mouvement incarcéré dans des enquêtes pour « rébellion », et « sédition ». Les puissantes associations indépendantistes qui l’organisaient - L’Assemblée nationale catalane et Omnium cultural - ont montré qu’elles avaient encore la capacité de mobiliser.
« Liberté pour les prisonniers politiques », « Nous sommes une république », clamaient deux banderoles en tête du cortège samedi, « forces d’occupation, dehors ! » entendait-on dans la manifestation qui a rassemblé près de 750.000 personnes, selon la police municipale. Dimanche, Mariano Rajoy ne fera donc pas de bain de foule.