Crise politique au Liban: Macron appelle au respect de la «souveraineté»
GEOPOLITIQUE•Lors d’un échange téléphonique samedi avec son homologue libanais Michel Aoun, le président français a rappelé l’importance de préserver la stabilité, l’indépendance et la sécurité du Liban…N.Se avec AFP
La France, aux côtés du Liban. Emmanuel Macron a appelé « à préserver la souveraineté et la stabilité » du Liban lors d’un échange téléphonique samedi avec son homologue Michel Aoun, selon l’Elysée. « Les deux dirigeants ont échangé sur la situation au Liban suite à l’annonce de la démission du Premier ministre Saad Hariri », a précisé la présidence française dans un communiqué.
Préserver l’indépendance et la sécurité du Liban
« Le Président de la République a rappelé l’importance de préserver la stabilité, l’indépendance et la sécurité du Liban et le soutien de la France au peuple libanais », a-t-on ajouté de même source. Le président libanais avait auparavant appelé l’Arabie saoudite à « éclaircir les raisons » qui entravent le retour au Liban du Premier ministre Saad Hariri, dont la démission choc a entraîné une nouvelle crise politique dans le pays.
Emmanuel Macron a réitéré son « appel à ce que les dirigeants politiques libanais soient libres de leur mouvement ». « La nécessité de maintenir la continuité des institutions étatiques a été soulignée, dans le cadre de la politique de dissociation vis-à-vis des conflits de la région et en particulier de la Syrie, afin de préserver la souveraineté et la stabilité libanaises », a souligné le chef de l’Etat.
Le ministre libanais des affaires étrangères invité à l’Elysée
Selon l’Elysée, « le Président Aoun a remercié le Président français pour son soutien. Dans le contexte actuel, il a relevé l’importance qu’avait revêtu sa visite à Riyad avec le Prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salman ». Michel Aoun « a souhaité que les échanges continus entre le Liban et la France se poursuivent à tous les niveaux. Le Président de la République recevra dès mardi prochain le ministre libanais des affaires étrangères », conclut l’Elysée.
L’annonce surprise par Saad Hariri de sa démission, le 4 novembre depuis la capitale saoudienne Ryad, a pris de court la classe politique au Liban où l’on s’interroge sur la liberté de mouvement du chef du gouvernement.