Meurtres en série au Japon: «Falot», recruteur de prostituées, qui est Takahiro Shiraishi, le dépeceur de Tokyo?
ENQUETE•Takahiro Shiraishi a déclaré à la police qu’il tuait ses victimes dès leur première rencontre…20 Minutes avec AFP
Takahiro Shiraishi, le Japonais de 27 ans qui a avoué avoir tué et dépecé neuf personnes dans son appartement, passait pour un garçon « falot » durant ses études, avant de devenir un recruteur de jeunes femmes dans un quartier rouge de Tokyo. Des photos publiées dans les médias ont révélé un visage de jeune homme ordinaire avec des lunettes et des cheveux noirs apparemment soignés.
A sa sortie du lycée en 2009, Shiraishi a d’abord été employé dans un supermarché pendant deux ans, avant de devenir recruteur de jeunes femmes pour des clubs pour adultes à Kabukicho, le grand quartier rouge de Tokyo. En février dernier, il avait même écopé d’une peine avec sursis pour avoir recruté une jeune femme tout en sachant qu’elle allait être forcée à se prostituer.
« Bourreau professionnel »
Plusieurs personnes ont évoqué « un recruteur donnant la chair de poule ». L’une d’entre elles, travaillant visiblement dans le même milieu, avait même posté sa photo sur Twitter en avertissant : « Méfiez-vous de ce recruteur ! ».
Le 22 août, le jeune homme emménage dans le petit appartement de Zama. Il ouvre plusieurs comptes Twitter, où il se présente comme un « bourreau professionnel », et entre en relation avec des jeunes femmes exprimant des tendances suicidaires. Selon les médias, il a déclaré aux enquêteurs qu’il tuait ses victimes dès leur première rencontre, avant de mutiler leurs corps pour tenter de dissimuler les preuves.
La police aurait trouvé dans l’appartement des ciseaux, des couteaux, une scie ainsi que divers outils de menuiserie. Découper sa première victime lui aurait pris trois jours, mais « à partir de la deuxième, j’étais capable de le faire en un jour », a-t-il précisé à la police selon le Japan Times.
Son petit appartement à Zama, une banlieue résidentielle ordinaire de la mégapole de Tokyo s’était ainsi transformé en scène d’horreur : les neuf corps démembrés, dépecés et réduits en quelque 240 morceaux d’os, entassés dans des glacières et des caisses et recouverts de litière pour chat pour tenter de masquer l’odeur de putréfaction.