VIDEO. Attaque terroriste à New York: «On pensait que c’était une blague d’Halloween», les témoins sous le choc
ETATS-UNIS•L'attaque à laquelle ils ont assisté, bien réelle, a fait au moins huit morts...M.C.
New York est sous le choc après ce que les autorités qualifient d'« acte de terrorisme ». Le chauffeur d’une camionnette a fauché des cyclistes et passants mardi dans le sud de Manhattan, faisant huit morts et au moins 11 blessés. Profitant du beau temps de cette journée d’automne, beaucoup de flaneurs étaient déjà déguisés, prêts à fêter Halloween et à participer au grand défilé costumé qui se tient chaque année pour l’occasion à Greenwich Village. Mais l’horreur dont ils ont été témoins était bien réelle.
Andrew Howell marchait le long de la piste cyclable quand il a vu un camion percuter deux cyclistes, à moins de 10 mètres devant lui. L’impact a projeté l’une des victimes en l’air, et l’homme « ne bougeait pas quand il est retombé au sol », raconte le passant à ABC News. « C’était un jour paisible, ensoleillé, et un événement tragique comme ça arrive. Ca remet vraiment en cause notre sentiment de tranquillité.
« On finit par devenir moins sensible »
D’autres témoins ont été choqués par la violence de l’attaque. Des passants ont dit avoir vu « des traces de pneus » sur les victimes renversées par la camionnette, et des corps cachés par des couvertures. « J’ai vu beaucoup de sang. Beaucoup de gens à terre », explique Chen Yi, un chauffeur de VTC Uber.
Tawhid Kabir, âgé de 20 ans, a ensuite vu le suspect sortir du véhicule. « Il courrait avec un pistolet. Après j’ai entendu les détonations, cinq, six coups de feu. On s’est tous jetés à terre, parce qu’on ne savait pas d’où ça venait. Il semblait viser au hasard, mais je ne l’ai pas vu tirer. Puis quand j’ai regardé de nouveau le type était à terre et les policiers étaient sur lui. »
Beaucoup ont mis un certain temps à comprendre que ce qui se passait devant eux était réel. « On pensait au début que c’était une blague d’Halloween », avoue Laith Bahlouli, 14 ans, qui sortait du lycée voisin de Stuyvesant. « Ces derniers temps aux infos il y a tellement de tueries de masse et de fusillades, qu’on finit par devenir moins sensible, surtout quand ça se passe loin de nous. Mais il y a comme une ironie quand ça se passe si près de vous et de votre école, pense Rebecca Collins, une autre lycéenne.