Nucléaire iranien: Emmanuel (Macron) et Angela (Merkel) sont de «vrais amis» pour Donald Trump
DIPLOMATIE•Le président américain a déclaré qu'il ne s'opposerait pas à ce que la France et l'Allemagne poursuivent leurs échanges commerciaux avec l'Iran...20 Minutes avec AFP
La diplomatie selon Donald Trump. Ce dimanche, le président américain a affirmé qu’il n’avait pas d’objection à ce que la France et l’Allemagne poursuivent leurs échanges commerciaux avec l’Iran. Et ce malgré son refus de certifier l’accord sur le nucléaire iranien. « Je leur ai dit "continuez à vous faire de l’argent. Ne vous inquiétez pas. Vous, continuez à vous faire de l’argent" », a déclaré le président américain lors d’une interview pré-enregistrée vendredi et diffusée sur Fox News.
« Ce sont des amis. De vrais amis. Je m’entends avec tous, que ce soit Emmanuel ou Angela », a poursuivi le président américain à propos de son homologue français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel.
« Quand l’Iran achète des choses à l’Allemagne, à la France, à hauteur de milliards de dollars, même à nous - ils allaient acheter des Boeing. Je ne sais pas ce que ce contrat va devenir - quand ils achètent ces choses, ça complique un peu », a-t-il poursuivi, avant de marteler : « Je leur ai dit "continuez juste à vous faire de l’argent. Ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas besoin de vous là-dessus" ».
L’UE déterminée à préserver l’accord sur le nucléaire
Le président américain a refusé le 13 octobre de « certifier » l’accord sur le nucléaire iranien, plaidé pour son durcissement par le Congrès et menacé d’en retirer les Etats-Unis si ses demandes n’étaient pas satisfaites. L’Union européenne s’est en réaction montrée déterminée à préserver cet accord, plusieurs capitales jugeant notamment ce compromis historique essentiel pour convaincre la Corée du Nord de venir à la table des négociations sur son programme nucléaire.
Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, avait déjà indiqué vendredi que l’administration Trump ne chercherait pas à bloquer le commerce entre l’UE et l’Iran. « Le président a été assez clair sur le fait que ce n’est pas son intention d’interférer dans les contrats que les Européens peuvent avoir avec l’Iran », avait-il déclaré dans un entretien publié par le Wall Street Journal.