ACCIDENTColère après la mort de migrants tunisiens lors d'un accident en mer

Tunisie: Heurts et colère après la mort de migrants après une collision en mer

ACCIDENTUne embarcation de migrants est entrée en collision avec un navire militaire...
Un bateau de migrants dans le port tunisien de Ben Gardane
Un bateau de migrants dans le port tunisien de Ben Gardane - FETHI NASRI / AFP
20 Minutes avec AFP

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Le décès de jeunes tunisiens dans une collision survenue dimanche soir entre une embarcation de migrants et un navire militaire au large de l’archipel de Kerkennah a provoqué la colère de plusieurs de leurs concitoyens.

La marine tunisienne a depuis repêché 38 rescapés, tous Tunisiens, ainsi que huit corps après le naufrage de l’embarcation de migrants, selon le ministère de la Défense. Des ONG craignent que le nombre de disparus ne s’élève à une quarantaine de personnes.

Les motivations des manifestants inconnues

Le chef du gouvernement Youssef Chahed a qualifié le drame de « catastrophe nationale », dans une interview à la chaîne privée Attessia TV diffusée jeudi soir. Et, ce jeudi, plusieurs personnes ont mis le feu au siège d’une administration.

Plus tôt dans la journée, « une quarantaine de citoyens ont incendié le siège de la délégation (représentation de l’Etat) à Souk Lahad, ainsi que le domicile du délégué et ils ont tenté de mettre le feu au commissariat », a précisé Yasser Mesbah, le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires, a ajouté Yasser Mesbah, sans pouvoir dans l’immédiat préciser les motivations des manifestants.

D’après Romdhane Ben Amor, de l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), il s’agissait des proches et connaissances de trois des victimes de la collision, qui exprimaient leur colère en raison de « l’attitude du gouvernement ».

Tension et colère

« Ils ont trois morts, plusieurs disparus et pas d’interlocuteur du côté des autorités, pas de numéro vert pour s’informer. Il y a une grande tension et beaucoup de colère chez eux », a encore confié Romdhane Ben Amor.

« Nous partageons l’angoisse et la douleur des familles » qui ont perdu quelqu’un ou attendent d’avoir des nouvelles d’un de leurs membres, a fait savoir Youssef Chahed. « Des instructions claires » ont été données jeudi lors d’un conseil ministériel pour « suivre les résultats de l’enquête et accélérer la détermination des responsabilités. Chacun doit assumer ses responsabilités. »