Fusillade de Las Vegas: Aucun lien avec Daesh trouvé, le mobile toujours mystérieux
ETATS-UNIS•Selon la police, il n'y avait pas d'autre tireur présent dans la chambre...P.B. avec AFP
Cinq jours après la fusillade de Las Vegas, le tireur, Stephen Paddock, reste une énigme. Vendredi, la police a reconnu qu’elle n’avait toujours aucune piste crédible sur ses motivations. Mais les autorités ont répété qu’elles n’avaient trouvé aucun lien avec Daesh, contrairement à ce que l’organisation djihadiste affirme dans une revendication qui laisse les experts sceptiques.
« A l’heure actuelle, nous n’avons aucune piste crédible à vous rapporter sur les motivations » du tireur, a déclaré Kevin McMahill, un adjoint du shérif de Las Vegas. « Par le passé, les motivations pour des attaques terroristes ou des meurtres de masse étaient clairement énoncées dans une note, sur les réseaux sociaux, par un coup de fil ou même en fouillant dans les données informatiques d’un ordinateur », a-t-il souligné.
« Pas de lien avec Daesh » et aucun signe de radicalisation
« Nous sommes aussi au courant bien sûr que (le groupe) Etat islamique [Daesh] a revendiqué à plusieurs reprises et je peux vous dire qu’à ce jour, nous n’avons pas trouvé de lien », a aussi indiqué le policier. Le FBI n’a trouvé à ce stade aucun signe de radicalisation.
Stephen Paddock, 64 ans, a abattu 58 personnes en tirant sur le public d’un concert de musique country à Las Vegas dimanche et en a blessé des centaines. La police s’est dit « certaine » qu’il était le seul tireur dans la chambre mais n’exclut pas qu’il ait eu de l’aide pour planifier son attaque.
Selon les médias américains, l’enquête s’oriente sur de possibles troubles mentaux. De retour aux Etats-Unis, sa compagne, Marilou Danley, a indiqué aux autorités qu’elle s’inquiétait pour la santé mentale de Stephen Paddock. « Il était parfois allongé au lit, gémissant et criant ''Oh mon Dieu'' », aurait-elle indiqué au FBI, selon CBS News.
Selon ABC News, Paddock était « obsédé » par l’ex-mari de sa compagne. Il a perdu énormément de poids pendant cette période et ne prenait plus soin de son apparence. Stephen Paddock a surtout acheté 33 fusils dans les 11 mois qui ont précédé l’attaque. « Il descendait dans la folie », conclut un enquêteur.