ROYAUME-UNIBrexit: «Maintenant il faut payer», lance Bruno Le Maire au Royaume-Uni

Brexit: «Maintenant il faut payer», lance Bruno Le Maire au Royaume-Uni

ROYAUME-UNILe ministre de l’Economie appelle le Royaume-Uni à trouver un accord financier avec l’Europe avant de négocier les autres aspects du Brexit...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Bruno « The Mayor » en anglais dans le texte. Le ministre de l’Economie a appelé mardi le Royaume-Uni à trouver un accord financier avec l’Europe avant de négocier les autres aspects du Brexit car « nous voulons [récupérer] notre argent », a lancé Bruno Le Maire.

« Vous avez lancé un certain nombre de politiques, vous avez promis de payer, maintenant il faut payer », a déclaré le ministre sur CNews. Reprenant à son compte la célèbre formule de l’ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher, qui « ne cessait de répéter "I want my money back" », le ministre a affirmé que « nous, Européens, disons aux Britanniques : "We want our money back". Nous voulons notre argent ».

« C’est comme si vous alliez au restaurant, vous commandez le plat, vous consommez, puis vous partez au milieu du plat en disant : "Finalement je ne paie pas la note". Ce n’est pas possible », a-t-il jugé.

Les banques françaises « ne jouent pas assez » le jeu

L’hôte de Bercy a apporté son soutien au négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, dont il appuie « totalement la démarche (…) qui consiste à dire (que) tant qu’on n’a pas réglé ce problème (…) on ne peut pas avancer sur les autres sujets ». « Trouvons d’abord un accord, peut-être pas à l’euro près, sur ce règlement financier et ensuite on pourra ouvrir les prochaines étapes », a insisté Bruno Le Maire.

La facture du divorce - le reste à charge pour les projets sur lesquelles Londres s’est engagé - fait débat. A Bruxelles on l’estime à au moins 60 milliards d’euros tandis que la presse britannique a évoqué un montant de 45 milliards d’euros que Londres serait prêt à payer, chiffre démenti par le gouvernement britannique.

Le ministre de l’Economie a par ailleurs estimé que les banques françaises « ne jouent pas assez » le jeu, malgré leur promesse de relocaliser « environ 1.000 emplois » de Londres vers Paris, à l’occasion du Brexit. « Je les invite avec fermeté à rapatrier le maximum d’emplois en France », a-t-il ajouté.