Une portée de 2.000 kilomètres, têtes multiples pouvant frapper plusieurs cibles à la fois… Un nouveau super-missile baptisé « Khoramshahr » aurait été testé « avec succès » par l’Iran, a rapporté ce samedi la télévision d’Etat qui a diffusé des images du lancement et de l’intérieur du missile.

L’Iran possède déjà deux autres missiles capables d’atteindre Israël

Khoramshahr a été présenté vendredi à l’occasion du défilé militaire marquant le déclenchement de la guerre par l’Irak contre l’Iran en 1980. Le général Amir Ali Hadjizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, a indiqué que le super-missile serait « opérationnel dans un avenir proche ».

Dans la foulée, les responsables iraniens ont réaffirmé que leur pays possédait la technologie nécessaire pour augmenter la portée de ses missiles pour le moment limitée à 2.000 km. Ceci alors que l’Iran possède déjà deux autres missiles, Ghadr-F et Sejil, capables d’atteindre Israël, l’ennemi juré de l’Iran, et les bases américaines dans la région.

Téhéran assure n’avoir jamais eu de programme de développement des armes nucléaires

Ce test intervient sur fond de climat très tendu entre l’Iran et les Etats-Unis : que Washington a signé avec Téhéran conjointement avec cinq autres grandes puissances en 2015.

Si cet accord n’interdit pas les activités balistiques de l’Iran, la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui a entériné cet accord, demande à l’Iran de ne pas mener d’activités pour développer des missiles conçus pour porter des têtes nucléaires. De leur côté, les responsables iraniens affirment que leurs missiles ne sont pas conçus pour porter de telles têtes, et que Téhéran n’a jamais eu de programme de développement des armes nucléaires.