Fusillade dans un lycée: Le tireur était suicidaire et a utilisé les armes de son père
ENQUETE•D’après la police, il a pris un fusil d’assaut et un pistolet dans le coffre où son père rangeait ses armes, dans leur maison...20 Minutes avec AFP
L’adolescent de 15 ans qui a tué un lycéen mercredi au nord-ouest des Etats-Unis, était suicidaire, a déclaré à la police qu’il avait fait l’objet de harcèlement à l’école et avait dérobé le fusil d’assaut et un pistolet de son père, selon des documents judiciaires.
Un conseiller de l’école le suivait pour « tendances suicidaires », ajoutent ces documents déposés au tribunal jeudi.
Le tireur poursuivi « comme un adulte »
D’après la police, il a pris un fusil d’assaut et un pistolet dans le coffre où son père rangeait ses armes, dans leur maison.
Le shérif de Spokane, à 5 heures de Seattle, a déclaré lors d’une conférence de presse que le juge en charge du dossier veut poursuivre le tireur « comme un adulte » pour « meurtre avec préméditation ».
Le tireur, dont le fusil AR 15 s’est enrayé, a utilisé un pistolet pour tirer deux fois, au ventre et au visage, sur un élève qu’il connaissait et qui avait tenté de « le convaincre de ne pas faire ça ».
Le tireur a nié avoir voulu viser un élève en particulier mais a déclaré aux enquêteurs qu’il voulait « donner une leçon sur ce qui se passe quand on harcèle les autres ».
Obsédé par les fusillades
Il a ensuite tiré au hasard, blessant trois adolescentes hospitalisées mais qui devraient survivre.
Lorsque le tireur s’est retrouvé à court de munitions, un employé de nettoyage de l’école lui a ordonné de s’allonger et l’a maintenu au sol jusqu’à l’arrivée de la police.
Un ami de l’adolescent a par ailleurs déclaré dans les médias locaux que le tireur était obsédé par les fusillades dans les écoles et avait amené un message à la rentrée déclarant qu’il « pourrait faire quelque chose de stupide ».
Une tragédie perçue comme un « signal d’alarme »
Le tireur s’était « épris de la culture des fusillades d’écoles », a insisté le shérif, dénonçant aussi l'« effondrement de notre système de santé mentale ».
L’Etat « a poussé la gestion (des maladies mentales) vers les institutions locales qui ne sont pas équipées pour » et la tragédie de Spokane est « un signal d’alarme pour la nation qui ferait bien de s’en occuper ».
D’après l’association de lutte contre la violence des armes à feu Sandy Hook Promise, la moitié des Américains qui en possèdent ne les placent pas sous verrous chez eux.