VIDEO. La Corée du Nord confirme avoir tiré un missile au-dessus du Japon
ASIE•A l'ONU, le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence ce mardi mais les options semblent limitées...20 Minutes avec AFP
La partie d’échecs militaro-diplomatique se poursuit. Mercredi, la Corée du Nord a confirmé qu’elle avait tiré un missile de moyenne portée au-dessus du Japon mardi. Et malgré les fanfaronnades de Pyongyang, la réunion au Conseil de sécurité de l’ONU n’a débouché sur rien.
Ce missile Hwasong-12, dont le lancement mardi a été supervisé par le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un, « a traversé le ciel au-dessus de la péninsule d’Oshima, qui se trouve dans l’île d’Hokkaïdo, et du cap Erimo, en suivant la trajectoire préétablie, et a touché avec précision sa cible dans les eaux du Pacifique nord », a annoncé l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Peu d’options à l’ONU
Le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence mardi en fin d’après-midi mais les options dont il dispose apparaissent limitées pour contraindre Pyongyang à négocier ses programmes d’armement. « Ce n’est pas le moment de montrer de la faiblesse », a souligné avant le début de la rencontre, qui se tient à huis clos, la représentante adjointe de la France à l’ONU, Anne Gueguen.
Dans la matinée, le président américain Donald Trump avait assuré que « toutes les options étaient sur la table » des Etats-Unis. Mais son ton est resté mesuré par comparaison avec « le feu et la colère » promis il y a un mois à Pyongyang. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé une « menace grave et sans précédent ».
« Trop, c’est trop »
A l’ONU, l’ambassadrice américaine Nikki Haley a jugé que « quelque chose de fort devait être décidé ». « Trop c’est trop », a-t-elle ajouté. Pour Washington, l’enjeu semble avant tout de garder l’unité internationale avec Moscou et Pékin, premiers soutiens de Pyongyang. Début août, après un mois de discussions ardues, les Etats-Unis avaient réussi à convaincre la Chine et la Russie d’adopter de nouvelles sanctions économiques contre Pyongyang.
L’unité « fait passer un message de fermeté qui compte », relève Manuel Lafont Rapnouil de l’institut de recherche European Council on Foreign Relations. Dans sa réaction au tir du missile nord-coréen, la Chine, principal allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, a appelé toutes les parties à la retenue. Si la situation est à un « tournant », « les pressions et les sanctions » contre Pyongyang « ne peuvent fondamentalement résoudre le problème », a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères.