TERRORISMECe que l'on sait de l'attentat qui a fait 18 morts au Burkina Faso

Burkina Faso: Ce que l'on sait de l'attentat qui a fait 18 morts

TERRORISMEAu moins un français est décédé dans l'attaque contre un restaurant de la capitale Ougadougou...
Dorian Debals

Dorian Debals

L'essentiel

  • Deux assaillants armés de kalachnikovs ont attaqué un restaurant de la capitale Ouagadougou
  • 18 morts dont un Français sont à déplorer
  • Un attentat au mode opératoire similaire avait déjà eu lieu dans la capitale burkinabè en janvier 2016

Dix-huit personnes dont au moins un Français ont perdu la vie ce dimanche dans une attaque terroriste contre un café-restaurant à Ouagadougou. Huit autres personnes ont été blessées, et deux assaillants ont été tués lors de l’assaut des forces de sécurité, selon un bilan provisoire fourni par le gouvernement burkinabé. Un deuil national de trois jours a débuté lundi.

L’enquête de flagrance, habituelle quand des Français sont victimes d’actes terroristes à l’étranger, a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste. Que s’est-il passé ? Qui sont les victimes ? 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait de l’attaque.

Que s’est-il passé ?

« Ils (les deux assaillants) se sont remorqués sur une moto pour arriver sur le lieu du crime. Chacun des terroristes était armé d’un AK47 [fusils d’assaut Kalachnikov]. Nous avons retrouvé sur les lieux (…) beaucoup de chargeurs, certains ont été vidés et d’autres étaient pleins », a expliqué la procureur du Burkina Faso, Maïza Sérémé. Ce restaurant de la capitale Ougadougou est connu pour servir une clientèle majoritairement étrangère. Situé sur la grande avenue Kwame Nkrumah de Ouagadougou, il était particulièrement fréquenté par des expatriés à ce moment de la soirée, en raison de la retransmission d’un grand match de football.

La police a évacué les civils avant l’arrivée de l’armée et de la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont ensuite lancé l’assaut. « Ils [les assaillants] ont riposté aux tirs pendant plusieurs heures, avant d’être abattus à l’arrière du bâtiment », a poursuivi la procureur, ajoutant que l’attaque « terroriste » a fait au moins 18 morts.

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« Les assaillants étaient très jeunes, de peau claire et noire. Ils sont allés au combat pour mourir », a affirmé Maïza Sérémé, lors d’une conférence de presse, retransmise par la télévision burkinabè.
« Ils se sont cachés dans l’immeuble [hébergeant le café Istanbul] et comme les forces de l’ordre pensaient qu’ils avaient des otages, cela a fait durer leur intervention, qui s’est terminée vers 4 heures, quand les deux hommes ont été neutralisés à l’arrière du bâtiment », a expliqué le capitaine Guy-Hervé Yé, porte-parole de la gendarmerie au Monde.

Qui sont les victimes ?

L’attaque « terroriste » perpétrée a fait au moins 18 morts, dont sept Burkinabè et huit étrangers, a annoncé le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry : « Outre les sept Burkinabè, on dénombre un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes », a précisé Alpha Barry, qui a également fait état de « trois victimes non encore identifiées ».

L’attentat a-t-il été revendiqué ?

L’attentat n’a pour l’heure pas été revendiqué mais le mode opératoire rappelle celui de l’attaque du café Capuccino en janvier 2016, situé à environ 200m du restaurant Istanbul. Cible d’un attentat djihadiste ayant fait 29 morts, il avait été revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique ( Aqmi).

Quelles sont les réactions ?

Une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, assassinat et tentative d’assassinat ». La procureure du Burkina Faso a également lancé « un appel à témoins afin d’aider à l’identification des complices ou des facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu’à l’attaque terroriste ».

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a « condamné avec la plus grande énergie l’attentat ignoble qui a endeuillé Ouagadougou », assurant que « le Burkina Faso se relèvera de cette épreuve car son vaillant peuple opposera une résistance sans concession au terrorisme ».

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Le président du Sénégal Macky Sall a apporté son « soutien total au peuple burkinabè ».

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Interrogé par RFI, Alpha Condé, le président guinéen, dit son « sentiment de révolte et d’indignation » suite à l’attaque « terroriste » qui a touché le cœur de la capitale burkinabè dans la nuit de dimanche à lundi

Dans un communiqué, Emmanuel Macron a condamné cette « attaque terroriste ». « Les autorités françaises et burkinabè sont restées en contact étroit dans le courant de la nuit », indique l’Elysée. Le chef de l’Etat s’est entretenu ce lundi matin avec le président burkinabè. Il a « marqué sa solidarité dans cette nouvelle épreuve traversée par le Burkina Faso et a réitéré sa détermination à approfondir » la coopération entre les deux pays, écrit la présidence.

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Jean-Yves Le Drian, le ministre Français des Affaires Etrangères a « présenté ses condoléances aux proches des victimes parmi lesquelles figure un ressortissant Français décédé sur le lieu de l’attaque ».

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