Turquie: Un policier poignardé à Istanbul par un membre présumé de Daesh
TURQUIE•L'agresseur présumé était soupçonné de préparer un attentat suicide...20 Minutes avec AFP
L’homme, soupçonné de préparer un attentat, avait été appréhendé plus tôt dans la journée dans la capitale turque. Un policier a été tué dimanche soir à coups de couteau par un membre présumé du groupe Etat islamique (EI) qu’il venait d’interpeller et qu’il conduisait au siège de la police d’Istanbul, a rapporté l’agence Anadolu.
Le suspect a été immédiatement abattu par les forces de l’ordre, poursuit l’agence progouvernementale. L’agence privée Dogan précise que l’homme était soupçonné de préparer un attentat suicide. Les faits ont eu lieu peu avant 23h (22h, heure française), alors que l’assaillant était descendu du véhicule des forces de l’ordre et était en train d’être conduit à sa cellule, selon la même source.
Plusieurs médias s’interrogeaient sur la manière dont l’homme avait pu être en possession d’un couteau malgré son interpellation. Le policier a succombé à ses blessures après avoir été évacué par une ambulance.
39 morts dans une discothèque la nuit du Nouvel An
La Turquie a été frappée depuis deux ans par de nombreux attentats meurtriers attribués ou revendiqués par Daesh, dont le dernier en date a fait 39 morts dans une discothèque la nuit du Nouvel An. Depuis, les djihadistes n’ont commis aucune attaque sur le sol turc, mais les autorités procèdent régulièrement à l’arrestation de « terroristes » présumés et les mesures de sécurité restent maximales.
Samedi encore, les autorités ont annoncé l’arrestation de cinq membres présumés de Daesh, dont quatre à l’ouest d’Istanbul et un qui effectuait, selon Anadolu, une mission de reconnaissance à Ankara en vue d’y commettre un attentat. Outre la menace djihadiste, la Turquie doit faire face à la reprise des violences dans le sud-est à majorité kurde du pays : des combats quotidiens y font rage entre les séparatistes kurdes du PKK et les forces de sécurité depuis la rupture, à l’été 2015, d’un fragile cessez-le-feu.
Le conflit kurde a fait plus de 40.000 morts depuis 1984, dont encore deux soldats dans un attentat attribué au PKK samedi ainsi qu’un adolescent de 15 ans tué vendredi par des combattants du PKK dans le nord-est, selon les médias, ce qui a provoqué une vive émotion dans le pays.