Affaire russe: Trump aurait dicté la déclaration à son fils
ETATS-UNIS•Mi-juillet, le fils aîné du président avait admis avoir rencontré une avocate russe censée être en possession d’informations potentiellement compromettantes sur Hillary Clinton...20 Minutes avec AFP
Les conseillers de Donald Trump redouteraient à présent qu’il soit « dans une position juridique dangereuse ». Le président américain aurait dicté à son fils Donald Trump Jr. le récit qu’il a livré en juillet de sa rencontre avec une avocate russe en 2016, en pleine campagne électorale, a affirmé lundi le Washington Post.
Mi-juillet, le fils aîné du président américain avait admis avoir rencontré l’an dernier l’avocate Natalia Veselnitskaya qui lui avait été présentée comme une émissaire du gouvernement russe en possession d’informations potentiellement compromettantes sur Hillary Clinton. Cette rencontre avait eu lieu dans ses bureaux, en compagnie du gendre de l’actuel président, Jared Kushner, et de son directeur de campagne, Paul Manafort.
Dictée à bord d’Air Force one
Mais « il est très vite apparu qu’elle n’avait aucune information intéressante » et que son réel objectif était d’évoquer l’adoption d’enfants russes par des couples américains dans le cadre d’un programme suspendu par le président russe Vladimir Poutine, avait affirmé le fils aîné de Donald Trump.
Le Post affirme que c’est le président qui a lui-même dicté cette déclaration à son fils. Il l’aurait fait alors qu’il se trouvait à bord d’Air Force one, de retour du sommet du G20 qui s’est tenu les 7 et 8 juillet à Hambourg (Allemagne).
« C’était… inutile »
Citant des personnes liées à cette affaire, le Post affirme que l’équipe de juristes du président a voulu présenter cette rencontre comme un piège tendu par les démocrates pour attraper Trump Jr. et le président en personne, qui était à cette époque-là candidat à la présidentielle.
Le Post affirme que les conseillers du président craignent que l’implication directe de Donald Trump, dans la déclaration de son fils, puisse le mettre dans une position juridique dangereuse. « C’était… inutile », a déclaré au Post un conseiller du président sous couvert d’anonymat.
« Il ne pense pas que c’est dangereux sur un plan juridique, il voit ça comme un problème politique qu’il doit résoudre lui-même », a affirmé la même source. L’un des avocats de Trump, Jay Sekulow, a réagi à cet article, estimant qu'« en plus d’être sans conséquence, ces affirmations sont inexactes et non pertinentes ».