JUSTICEUne Indienne de 10 ans demande à pouvoir avorter après un viol

Inde: Une fillette de 10 ans demande à pouvoir avorter après un viol

JUSTICELes parents affirment que leur fille, enceinte de 26 semaines, n’est pas physiquement apte à accoucher…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Nouvelle affaire de viol en Inde. La Cour suprême indienne a accepté d’entendre le recours d’une fillette de 10 ans violée par son oncle et qui demande l’autorisation exceptionnelle d’avorter au-delà du délai légal. Les interruptions volontaires de grossesse (IVG) ne sont autorisées en Inde au-delà de 20 semaines de grossesse que dans les cas où la vie de la mère serait en danger.

Les parents de la victime, enceinte de 26 semaines, affirment que leur fille n’est pas physiquement apte à accoucher. Ils avaient saisi la plus haute juridiction du pays après qu’une cour d’appel a rejeté leur demande d’autoriser l’avortement.

La fillette examinée ce mercredi par des médecins

La Cour suprême a accepté de se saisir de cette affaire, demandant à des médecins d’examiner ce mercredi la fillette avant qu’elle ne rende sa décision vendredi. Les tribunaux indiens sont régulièrement saisis de demandes d’avortement de victimes de viols réalisant trop tardivement qu’elles sont enceintes. En mai, la Cour suprême avait autorisé une victime de 10 ans originaire de l’Etat de Haryana (nord) à avorter de son fœtus de près de 21 semaines.

L’Inde a un triste bilan en matière de viols. Environ 20 000 viols sont recensés chaque année en Inde, mais leur nombre serait en réalité bien supérieur, les victimes se taisant souvent par peur d’être stigmatisées. Le comité de l’ONU sur les droits de l’enfant avait estimé en 2014 qu’une victime de viol sur trois en Inde était mineure. Près de 50 % des agresseurs sont connus de leur victime.