ECONOMIEL'importation de ketchup ou de robinets désormais interdite en Algérie

Algérie: Les importations de ketchup, pizzas ou robinets désormais interdites

ECONOMIELes autorités algériennes ont suspendu les importations de 24 types de produits alimentaires ou industriels...
20 Minutes avec agences

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Ketchup, mayonnaise, pizzas, articles de robinetterie, tapis et même chocolat. L’Algérie vient de suspendre l’importation de 24 types de produits alimentaires ou industriels. Dans une lettre du 9 juillet, l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) relaie une demande des autorités algériennes.

Pour endiguer la baisse des réserves de change

Elle invite ainsi les banques du pays « à surseoir à toute domiciliation d’importation » de 24 types de produits, 16 alimentaires et huit non alimentaires. Objectif ? Endiguer la baisse des réserves de changes.

Selon un banquier qui a souhaité garder l’anonymat, la mesure signifie clairement « l’interdiction d’importation de ces produits jusqu’à nouvel ordre ».

La liste des produits concernés est longue. On y trouve les « préparations pour soupes, potages ou bouillons », les « sauces préparées (mayonnaise, ketchup, harissa etc.) » ou la « moutarde préparée ».

Jus de fruits, eaux et confitures bannis

Dans l’index figure aussi le pain, les pizzas, les pâtes alimentaires, les fruits secs et arachides, les jus de fruits, les eaux « y compris minérales ou gazéifiées », ou encore les confitures.

Certains produits non alimentaires sont également touchés par cette mesure : les articles de robinetterie, les transformateurs électriques, les briques et tuiles, les tapis, les produits finis en plastique, ou les meubles.

« Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de réduire les importations après des années de gabegie dans ce secteur », a indiqué l’économiste Smaïl Lalmas.

La chute des prix du pétrole en cause

La chute des prix du pétrole, qui représente 95 % des sources de devises du pays, aurait motivé la décision des autorités algériennes. Le gouvernement est en effet contraint de piocher dans des réserves de change qui ne cessent de se réduire. Estimées à 108 milliards de dollars à fin juin 2017, elles s’élevaient à 177 milliards à la fin 2014.

L’Algérie, passée à l’économie de marché dans les années 90, avait déjà mis en place ces dernières années un système de licences d’importation qui fixent un quota d’entrée pour un certain nombre de produits, des véhicules à certains fruits et légumes en passant par l’électroménager ou certains produits de construction.