ETATS-UNISL'avortement dans l'Arkansas ne se fera pas sans l'accord du géniteur

Arkansas: Les femmes devront demander l'autorisation d'avorter au père du fœtus

ETATS-UNISSi elles ont été violées, elles devront demander l'autorisation de leur agresseur...
20 Minutes avec agences

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L'essentiel

  • Les femmes devront demander l’autorisation d’avorter au père du fœtus.
  • Des associations tentent de geler le processus législatif.

La loi a été votée en mars. Dès la fin du mois de juillet, dans l’Arkansas, les femmes désirant interrompre leur grossesse devront demander l’autorisation au « père » du fœtus, rapporte Vice. Si elles sont mineures, elles devront obtenir l’accord de leurs parents, considérés dans cet état conservateur du sud du pays comme étant les « grands-parents » du fœtus.

Le texte va même plus loin. « Même en cas de viol, les femmes qui souhaitent mettre fin à une grossesse devront demander l’avis de leur agresseur ou de leur "partenaire abusif" - qui pourrait refuser et bloquer la procédure », affirme The Independant.

« Se battre pour avoir accès aux soins »

Ces mesures sucitent l’indignation des associations, comme l’American Civil Liberties Union. « Chaque jour, des femmes en Arkansas et tout autour des Etats-Unis doivent se battre pour avoir accès aux soins dont elles ont besoin et les législateurs imposent de nouvelles manières de fermer les cliniques et de rendre l’avortement impossible », a-t-elle expliqué dans un communiqué, le 28 juin.

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Et l’association d’ajouter : « Les femmes de l’Arkansas ne peuvent se permettre de perdre encore d’avantage d’accès à l’avortement. Elles ne peuvent se permettre de parcourir des centaines de miles pour se rendre à la clinique la plus proche et elles ne devraient pas subir d’atteintes à leur vie privée et à leur autonomie. »

Des organisations de défense des droits civiques comme Planned parenthood great plains ou Little rock family planning services conteste la loi et tentent de geler le processus législatif.

Un représentant de l’association pro-choix, NARAL a expliqué au Huffington Post que cette mesure avait pour objectif « de rendre plus difficile l’accès à l’avortement, par tous les moyens possibles en plaçant plus de barrières entre les femmes et leurs médecins ».

Dans cet Etat de trois millions d’habitants, seules quatre structures permettant d’avorter existent, rappelle The Independant. Les femmes désirant le faire doivent rencontrer un conseiller puis attendre 48 heures avant d’engager la procédure. Durant cet entretien, elles reçoivent des informations destinées à les décourager d’avorter, selon le groupe de réflexion sur les droits reproductifs de l' Institut Guttmacher.