TERRORISMEUne Française tuée dans un attentat en Colombie

Colombie: Une Française parmi les victimes de l'attentat à Bogota

TERRORISMEL’explosion, dans les toilettes pour femmes d’un centre commercial, a fait trois morts et neuf blessés…
L'explosion a eu lieu dans un centre commercial de Bogota.
L'explosion a eu lieu dans un centre commercial de Bogota. - Raul Arboleda / AFP
Mathias Cena

M.C. avec AFP

Le maire de Bogota a dénoncé un « attentat lâche ». Au moins trois personnes, parmi lesquelles une Française, ont été tuées et neuf blessées samedi après-midi dans un attentat à la bombe perpétré dans un centre commercial d’une zone touristique de Bogota.

Selon les premiers éléments communiqués par la police, l’explosion s’est produite vers 17 heures (minuit, heure française) dans les toilettes des femmes du centre commercial, situé dans une zone très fréquentée par les étrangers et à la veille de la Fête des pères.

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête

Une Française de 23 ans et deux Colombiennes âgées de 27 et 31 ans « sont décédées de leurs blessures », a indiqué dans un communiqué la clinique où les victimes ont été hospitalisées. Quatre blessés sont dans un état critique, a encore précisé l’établissement. Le président colombien Juan Manuel Santos a de son côté condamné l’attentat et aussitôt ordonné au chef de la police nationale, le général Jorge Nieto, d’ouvrir une enquête.

La France a également condamné avec la plus grande fermeté l’attentat. Par ailleurs, la section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête après l’attentat, a-t-on appris dimanche de source judiciaire. L’ouverture de cette enquête de flagrance pour « assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » est une procédure classique en raison de la présence de ressortissants français parmi les victimes. Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), service coordinateur, à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes, a précisé la source.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

La victime française était venue « fournir un service social dans un collège »

La jeune Française était venue en Colombie pour « fournir un service social dans un collège d’un quartier populaire de Bogota durant six mois », a indiqué le maire de la capitale, Enrique Penalosa, à la presse. « Effectivement, il s’agit d’une jeune Française de 23 ans, qui malheureusement est décédée dans l’attentat (…), elle était en visite dans le pays », a déclaré de son côté à la radio Blueradio l’ambassadeur de France à Bogota, Gautier Mignot, selon qui « la jeune femme était apparemment accompagnée de sa mère ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Le centre commercial a été évacué tandis que policiers, ambulanciers et pompiers arrivaient et bouclaient la zone. « On s’occupait des clients quand on a entendu une explosion au second étage », a raconté Michael Montoya, qui travaille dans une boutique du troisième étage.

« Avec ma collègue Viviana, on est descendus voir ce qui s’était passé et on a vu des gens qui pleuraient et saignaient. C’était dans les toilettes, d’où sont sorties des femmes en pleurs. Il y avait beaucoup de fumée et la sécurité nous a dit d’évacuer », a-t-il ajouté.

L’attentat n’a pas encore été revendiqué

Le président colombien a fait savoir sur son compte Twitter qu’il se rendrait sur place. « Ma condamnation la plus énergique de l’attentat au CC Andino. De retour à Bogota pour prendre en main la situation », a-t-il tweeté.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Selon la Clinica del Country, l’établissement hospitalier qui a reçu les victimes, une personne est « dans un état critique de gravité maximum ». D’autres blessés souffrent de traumatismes acoustiques du fait de l’onde de choc.

Le général Jorge Nieto a indiqué de son côté que l’explosion avait été provoquée par « un engin » déposé « derrière un siège des toilettes pour femmes ». Une équipe d’enquêteurs est en charge des recherches préliminaires et « des mesures préventives » sont en cours, a-t-il encore indiqué. Le maire de Bogota a indiqué qu’il ne pouvait dire encore « quel groupe pourrait être derrière cet attentat ».

La guérilla colombienne de l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste), a fait savoir rapidement qu’elle « condamnait » cet attentat « exécrable », via son compte Twitter. L’ELN négocie actuellement avec le gouvernement pour un accord de paix, à l’image de celui obtenu avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), en cours d’application après plus d’un demi-siècle de conflit armé qui a fait 260.000 morts et plus de 60.000 disparus.