JUSTICEProcès de Bill Cosby: Le jury dans l'impasse

Procès de Bill Cosby: Le jury dans l'impasse, le juge demande de continuer à délibérer

JUSTICEPour l'instant, les jurés ne sont pas parvenus à se mettre d'accord à l'unanimité...
L'acteur Bill Cosby à l'ouverture de son procès le 9 juin 2017 à Norristown
L'acteur Bill Cosby à l'ouverture de son procès le 9 juin 2017 à Norristown - Matt Rourke/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pas de verdict pour l’instant. Le jury du procès de l’acteur américain Bill Cosby a annoncé jeudi au juge qu’il ne parvenait pas à se déterminer à l’unanimité sur aucun des trois chefs d’accusation, mais le magistrat lui a demandé de poursuivre ses délibérations.

Les jurés délibèrent depuis lundi après-midi et ont fait cette communication au juge Steven O’Neill après 29 heures de débats. En pareil cas, la loi de Pennsylvanie permet au juge d’ordonner aux jurés de poursuivre leurs travaux, un verdict ne pouvant être établi qu’à l’unanimité.

« Si après de nouvelles délibérations, vous êtes toujours dans l’impasse, vous devrez me l’indiquer », a-t-il expliqué aux jurés, selon une formule inscrite au code de procédure pénale de Pennsylvanie. A l’annonce du jury, Bill Cosby a souri et échangé avec l’un de ses avocats, la mine réjouie.

Vers un nouveau procès ?

Les jurés doivent déterminer si Bill Cosby est ou non coupable d’agression sexuelle sur Andrea Constand, à son domicile, début 2004. Le comédien américain, héros de la culture populaire américaine, reconnaît s’être livré à des attouchements ce jour-là mais assure que la relation était consentie. Tout est basé sur le témoignage des deux protagonistes, faute d’élément matériel ou de témoin direct qui pourraient corroborer l’une ou l’autre version.

La procédure pénale américaine prévoit la possibilité qu’un jury ne parvienne pas à se prononcer à l’unanimité (« hung jury » ou « deadlocked jury »), auquel cas le juge peut ordonner l’annulation du procès. Le ministère public peut alors demander la tenue d’un nouveau procès, le plus souvent après s’être assuré que la ou les victimes présumées y sont prêtes.