COREE DU NORDCorée du Nord: L'Américain Warmbier libéré pour raisons «humanitaires»

Corée du Nord: L'étudiant américain dans le coma libéré pour raisons «humanitaires»

COREE DU NORDIl avait été condamné en 2016 à 15 ans de travaux forcés pour le vol d’une affiche…
Mathias Cena

M.C. avec AFP

Il est arrivé mercredi dans le coma aux Etats-Unis. L’étudiant américain Otto Warmbier, qui a retrouvé son pays après un an et demi de détention en Corée du Nord, a été libéré pour des raisons « humanitaires », affirme jeudi l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

Le jeune homme de 22 ans avait été arrêté en janvier 2016 alors qu’il se trouvait en Corée du Nord dans le cadre d’un voyage organisé pour le Nouvel An. L’étudiant originaire de Cincinnati avait ensuite été condamné à 15 ans de travaux forcés par la Cour suprême nord-coréenne après avoir avoué le vol d’une affiche ornée d’un slogan politique dans un hôtel de Pyongyang où il était hébergé.

Otto Warmbier aurait été battu en détention

Selon le Washington Post, Otto Warmbier a contracté une forme de botulisme peu après son procès en mars 2016 et s’est vu administrer un somnifère qui l’aurait plongé dans le coma. Sa libération est intervenue après d’intenses efforts diplomatiques en coulisse.

Au final, le représentant spécial du département d’Etat pour la Corée du Nord, Joseph Yun, s’est rendu à Pyongyang pour prendre en charge l’étudiant, avait déclaré mercredi aux journalistes à Séoul le sous-secrétaire d’Etat américain Thomas Shannon. CNN avait rapporté que Joseph Yun avait appris début juin de représentants nord-coréens à l’ONU que l’état de santé d’Otto Warmbier s’était dégradé.

Le New York Times avait de son côté indiqué que les autorités américaines avaient reçu des renseignements selon lesquels l’étudiant avait été plusieurs fois battu en détention. Présenté à la presse étrangère et aux diplomates quelques semaines après son arrestation, Otto Warmbier avait déclaré, en pleurs, avoir fait « la pire erreur de (sa) vie ». La diplomatie américaine avait exhorté Pyongyang à le gracier, jugeant cette condamnation excessivement dure.