ELECTIONSVIDEO. Cinq choses à savoir sur les élections législatives britanniques

VIDEO. Grande-Bretagne: Tout ce qu'il faut savoir sur les élections législatives qui commencent ce jeudi

ELECTIONSSi vous n’avez pas suivi, «20 Minutes» vous fait le résumé…
Manon Aublanc avec AFP

Manon Aublanc avec AFP

Enjeux, modalités, conséquences… on vous fait le point sur ce qu’il y a à savoir sur les élections législatives anticipées qui se tiennent ce jeudi au Royaume-Uni.

  • Le contexte

Organisé un an après le référendum sur le Brexit, le scrutin a été provoqué par la Première ministre conservatrice Theresa May avec l’espoir de renforcer sa position dans les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, qui démarreront dans la semaine du 19 juin.

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Elles interviennent trois ans avant le terme normal de la législature, et moins d’un an après l’arrivée de Theresa May à la tête du gouvernement à la suite du référendum ouvrant la voie au Brexit. Le scrutin se déroule dans des conditions de sécurité renforcées, alors que le pays, déjà frappé en mars, a subi deux nouveaux attentats meurtriers à Manchester le 22 mai et à Londres samedi.

  • Les forces en présence

En tête des sondages, les Conservateurs de Theresa May sont partisans d’un Brexit sans concession et veulent notamment mettre fin à la libre-circulation des personnes avec les pays de l’UE.

Les Travaillistes de Jeremy Corbyn, donnés deuxièmes, ne remettent pas en question le Brexit, mais souhaitent éviter un bras de fer avec Bruxelles et conserver des liens aussi étroits que possible avec les 27.

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Troisième parti au Parlement sortant, le Parti national écossais (SNP, gauche), envisage un référendum d’indépendance et de maintien dans l’UE après le Brexit.

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Pro-européens, les Libéraux-démocrates ont promis un nouveau référendum sur le Brexit une fois celui-ci négocié, de façon à permettre aux électeurs de pouvoir le cas échéant « voter pour rester » dans l’UE. Plusieurs petits partis, dont les nationalistes de l’Ukip, les Verts et des formations régionales brigueront également les suffrages.

  • Les modalités

Les 650 sièges de la chambre des Communes sont pourvus au scrutin uninominal à un tour : est élu le candidat qui arrive en tête dans sa circonscription. La durée du mandat est de cinq ans. Le Premier ministre n’est pas désigné directement par les électeurs, mais issu de la majorité.

Le nouveau Parlement siégera une première fois le 13 juin, avant la cérémonie d’ouverture solennelle le 19 juin, au cours de laquelle la reine Elisabeth lira comme le veut la tradition le programme législatif de la nouvelle majorité, à l’occasion du Discours du Trône.

  • Les horaires

Les bureaux de vote ouvriront à 6 heures (7 heures, heure française) et fermeront à 21h (22h, heure française), heure à partir de laquelle pourront être publiées les premières estimations. Les résultats sont attendus à l’aube vendredi.

  • L’enjeu

Outre le Brexit et l’immigration, la santé et surtout la sécurité et les moyens alloués aux forces de l’ordre se sont imposés comme des thèmes centraux de la campagne à la suite des attentats. Les Conservateurs disposaient d’une majorité de 17 sièges dans l’assemblée sortante et espèrent la porter à entre 50 et 80 mandats afin d’avoir les coudées franches dans leurs négociations avec l’UE. Les politologues divergent sur le fait de savoir si cet objectif serait atteint, alors que l’avance des Conservateurs sur les Travaillistes a fondu dans les sondages au fil de la campagne.

Si la majorité des analystes prédisent une victoire des Tories, des projections ont laissé entrevoir la possibilité qu’ils n’obtiennent pas la majorité absolue. Dans ce scénario, ils devraient trouver un partenaire de coalition ou se résoudre à un gouvernement minoritaire. Dans les deux cas, ils aborderaient affaiblis les négociations avec Bruxelles. Une absence de majorité absolue des Conservateurs rendrait également possible, en théorie, une coalition de gouvernement excluant ce parti.