ADNPrélèvement de l'ADN d'un ex-directeur de banque de sperme

VIDEO. Pays-Bas: Prélèvement de l'ADN d'un ex-directeur de banque de sperme

ADNUne comparaison ADN avec l’enfant biologique du directeur avait révélé que le médecin pourrait être le père biologique de 19 Néerlandais nés par FIV…
Manon Aublanc avec AFP

Manon Aublanc avec AFP

La justice néerlandaise a autorisé ce vendredi le prélèvement ADN réclamé par une vingtaine de Néerlandais nés d’une fécondation in vitro sur l’ancien directeur d’une banque de sperme récemment décédé, qu’ils soupçonnent d’être leur père biologique.

Le tribunal civil de Rotterdam « a décidé d’autoriser le prélèvement ADN sur des affaires personnelles mises sous scellés du médecin récemment décédé », a déclaré la juge Petra de Bruin. Cependant, « les résultats de ces tests devront rester secrets jusqu’à ce que la procédure autorise la comparaison de l’ADN du médecin avec celle d’un grand nombre d’enfants nés d’une fécondation in vitro » (FIV), a ajouté le tribunal civil de Rotterdam dans un communiqué.

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Le directeur avait toujours refusé le prélèvement de son ADN

Dans cette affaire qui fait de plus en plus scandale aux Pays-Bas, parents et enfants accusent ce médecin spécialiste décédé début avril à l’âge de 89 ans d’avoir donné son propre sperme au lieu de celui du donneur choisi à la banque de sperme.

Jan Karbaat, ancien directeur de cette clinique située près de Rotterdam (ouest), assurait lui-même être le père biologique de 60 enfants nés de FIV, a indiqué le mois dernier l’avocat des familles Tim Bueters. Les 22 requérants, nés à partir des années 80, avaient demandé le mois dernier qu’un échantillon ADN du médecin soit prélevé afin de pouvoir le comparer avec le leur. Ce qu’il avait toujours refusé de son vivant.

Le 2 mai, les objets avaient été saisis au domicile de Jan Karbaat par un huissier et la police sur décision de justice à la demande des familles. L’avocat de la famille Karbaat avait toutefois fermement démenti ces accusations et réclamé au tribunal le respect du droit à la vie privée. Fermé en 2009 pour irrégularités administratives, le centre médical, fait l’objet de deux enquêtes de l’inspection de la santé publique suite à de nombreuses plaintes, avait précisé Tim Bueters. Jan Karbaat aurait truqué les données, dépistages et descriptions des donneurs de sperme et dépassé le nombre maximum convenu de six enfants par donneur.