TERRORISMEPhilippines: 2000 civils piégés dans les combats avec les islamistes

Philippines: 2000 civils pris au piège dans des combats entre l'armée et des islamistes

TERRORISMELes combats ont déjà fait 97 morts en une semaine...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les combats entre l’armée et des rebelles islamistes se poursuivent dimancheà Marawi, une ville des Philippines peuplée d’environ 200 000 habitants. Si la majorité des habitants a pu s’échapper, 2000 civils n’ont pas pu fuir et se retrouvent entre deux feux.

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« Ils nous ont envoyé des textos, ils nous ont appelés, en nous demandant d’envoyer des équipes de sauvetage, mais nous ne pouvons tout simplement pas aller dans des zones auxquelles nous n’avons pas accès » a expliqué Zia Alonto Adiong, porte-parole des autorités régionales.

Le sort des otages incertain

« Nous voulons éviter les dommages collatéraux, mais ces rebelles nous forcent la main en se retranchant dans des maisons privées, des bâtiments publics et autres installations », a déclaré le porte-parole de l’armée, Restituto Padilla.

Les combats de Marawi ont éclaté après un raid raté des forces de sécurité contre une cache supposée d’Isnilon Hapilon, considéré comme le chef de l’EI aux Philippines, et dont la tête a été mise à prix par les Etats-Unis pour 5 millions de dollars (4,5 millions d’euros). Des dizaines de combattants ont accouru pour les repousser, avant de partir saccager la ville en brandissant des drapeaux noirs de l’EI. Ils ont également pris un prêtre et 14 personnes en otage dans une église et mis le feu à des bâtiments. Le sort de ces otages est inconnu.

Loi martiale instaurée

Face à cette situation, le président Rodrigo Duterte a décrété mardi la loi martiale à Mindanao, deuxième plus grande île de l’archipel, sur laquelle se trouve Marawi. « Cette loi martiale continuera jusqu’à ce que la police et les forces armées disent que les Philippines sont en sécurité » a-t-il affirmé.

Outre 19 civils que l’armée accuse les islamistes d’avoir tués, 15 militaires, deux policiers et 61 activistes islamistes ont péri dans les combats, au cours desquels l’armée a effectué des bombardements sur des zones résidentielles où elle pensait que les combattants étaient retranchés. Le bilan total officiel est d’au moins 97 tués.