Nouveau tir de missile nord-coréen : Donald Trump demande des sanctions
TENSION•Dans la nuit de samedi à dimanche, la Corée du Nord de Kim jong-un a lancé un nouveau missile balistique, augmentant encore un peu plus les tensions dans la région…Fabrice Pouliquen
L'essentiel
- Lancé de la base militaire nord-coréenne de Kusong vers 5h30, le projectile a parcouru environ 700 km avant de s’abîmer en mer du Japon.
- Après cette nouvelle provocation, Donald Trump a lancé un appel à toutes les Nations pour durcir les sanctions à l’encontre de Pyongyang.
- De son côté, le nouveau président sud-coréen, qui a prêté serment mercredi, veut jouer la carte du dialogue avec la Corée du Nord.
Le président américain Donald Trump a plaidé pour un durcissement des sanctions contre Pyongyang, après un nouveau tir de missile nord-coréen en forme de défi au nouveau chef de l'Etat sud-coréen.
Il s'agit du deuxième tir nord-coréen en 15 jours, et du premier depuis la prestation de serment, mercredi à Séoul, du nouveau président sud-coréen Moon Jae-In, qui défend un dialogue avec le Nord.
700 km avant de s’abîmer en mer du Japon
Lancé de la base militaire nord-coréenne de Kusong, dans la province du Nord Pyongan, vers 5h30 (20h30 GMT samedi), le projectile a parcouru environ 700 km avant de s'abîmer en mer du Japon.
«Que cette nouvelle provocation soit un appel à toutes les Nations pour mettre en oeuvre des sanctions bien plus fortes contre la Corée du Nord», a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Le missile est tombé «si près du sol russe (...) que le président ne peut imaginer que la Russie soit contente», a poursuivi la Maison blanche. La Corée du Nord est «une menace évidente depuis beaucoup trop longtemps».
La Chine joue l’apaisement
La Chine, que les Etats-Unis ne cessent d'exhorter à faire pression sur son voisin et allié nord-coréen, a tenté de tempérer les choses.
«Toutes les parties en présence doivent faire preuve de retenue et s'abstenir d'accroître la tension dans la région», a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping ont de leur côté évoqué le dossier nord-coréen lors d'une rencontre à Pékin et «les deux parties ont exprimé leur préoccupation devant l'escalade des tensions», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
La Corée du Nord toujours aussi déterminée ?
Les multiples sanctions n'ont pas entamé la détermination de la Corée du Nord à se doter de missiles balistiques susceptibles de porter le feu nucléaire sur le sol américain. Pyongyang se dit acculé par les menaces américaines à cette stratégie militaire.
Avant ce nouveau tir de missile, le Trésor américain avait annoncé qu'il examinait «tous les moyens à sa disposition» pour couper les sources de financement international de Pyongyang.
Le nouveau président sud-coréen a de son côté dénoncé une «provocation irresponsable», selon son porte-parole Yoon Young-Chan.
Le nouveau président sud-coréen prône le dialogue
Contrairement à sa prédécesseur, Moon Jae-In défend l'idée d'un dialogue avec le Nord pour apaiser une situation tendue sur la péninsule. Mais il a averti dimanche qu'un tel dialogue serait possible «seulement si le Nord change d'attitude».
Lors de sa prestation de serment, le président issu du Parti démocratique (centre-gauche), qui avait été la cheville ouvrière du dernier sommet intercoréen en 2007, s'était dit prêt à se rendre «à Pyongyang si les conditions (étaient) réunies».
La situation s'est crispée sur la péninsule en raison de l'accélération des programmes balistiques et nucléaire nord-coréens. La Corée du Nord a réalisé de puis le début 2016 deux essais nucléaires et des dizaines de tirs de missiles.