Les enfants, premières victimes de la famine, alerte l'Unicef
HUMANITAIRE•L’organisation internationale lance un appel de fonds d’urgence de 255 millions de dollars destiné à quatre pays africains, où 1,4 million d’enfants risquent de mourir cette année de malnutrition sévère…20 Minutes avec agence
Nord-est du Nigeria, Somalie, Soudan du Sud et Yémen. Dans ces régions instables en proie à la guerre ou à la sécheresse, les enfants sont les premières victimes de la famine, selon l’Unicef.
Dans ces quatre pays, quelque 22 millions d’enfants sont actuellement affamés, malades, déplacés et déscolarisés, et près d’1,4 million d’entre eux risquent de mourir cette année de malnutrition sévère.
Un appel de fonds d’urgence
Ainsi, l’organisation internationale lance un appel de fonds d’urgence de près de 255 millions de dollars. Avec cet argent, l’Unicef compte fournir au cours des prochains mois de la nourriture, de l’eau ainsi que des services de santé, d’éducation et de protection à ces enfants.
Plus de 81 millions de dollars seront destinés à des programmes de nutrition qui permettront de dépister les enfants souffrant de malnutrition et de leur fournir des aliments thérapeutiques.
Soigner, assainir l’eau et éduquer
Plus de 50 millions de dollars seront dédiés aux services de santé, comprenant la vaccination. Au moins 47 millions de dollars contribueront à des programmes d’assainissement de l’eau et à prévenir les maladies diarrhéiques, potentiellement mortelles. Enfin, le reste de l’enveloppe sera alloué à la protection et l’éducation des enfants déplacés.
Cela fait déjà plus d’un mois que l’état de famine a été officiellement déclaré au Soudan du Sud. « Ne répétons pas les mêmes erreurs qu’en 2011 en Somalie : quand l’état de famine a enfin été annoncé, un nombre incalculable d’enfants étaient déjà morts. Une telle tragédie ne doit plus jamais se produire » a déclaré Manuel Fontaine, Directeur des programmes d’urgence de l’Unicef.
L’organisation internationale estime cependant que la crise risque de s’étendre aux pays voisins du fait des déplacements de population. Selon Manuel Fontaine, « les taux de malnutrition ne cesseront de progresser dans ces quatre pays et au-delà, dans le bassin du lac Tchad et la Grande Corne de l’Afrique ».