VOTELe Parlement écossais valide un nouveau référendum sur l'indépendance

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Manon Aublanc avec AFP

Manon Aublanc avec AFP

Le parlement régional d’Ecosse a autorisé, ce mardi, par un vote la Première ministre Nicola Sturgeon à demander à Londres l’organisation d’un nouveau référendum d’indépendance, la veille du déclenchement officiel du Brexit. Après ce feu vert donné par 69 voix contre 59, Nicola Sturgeon doit désormais obtenir l’accord de la Première ministre Theresa May et du parlement de Westminster.

Le Parlement régional, dominé par les indépendantistes du parti national écossais SNP, aurait dû se prononcer sur la question mercredi dernier déjà. Mais l’attentat contre le Parlement de Westminster à Londres avait provoqué le report du vote qui s’est déroulé à la veille du déclenchement du Brexit, renforçant encore la dramaturgie autour de ces deux événements historiques.

« Les circonstances ont changé avec le Brexit »

Sans le Brexit, approuvé par 52 % des Britanniques mais rejeté par 62 % des Ecossais, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon n’aurait pas demandé si tôt l’organisation d’un nouveau référendum d’autodétermination, trois ans seulement après celui perdu par les indépendantistes (à 55 % contre 45 %) en 2014.

« Les circonstances ont changé avec le Brexit », insiste la dirigeante du SNP qui veut que l’Ecosse continue à faire partie au moins du marché unique européen. Elle espère, dans l’idéal, tenir une nouvelle consultation fin 2018 ou début 2019, avant la fin prévue des négociations de sortie entre UE et Royaume-Uni.

« Pas le bon moment », selon Theresa May

Nicola Sturgeon doit encore avoir le feu vert du Parlement britannique et du gouvernement de la Première ministre Theresa May, qui estime que ce n’est « pas le bon moment » pour un référendum en Ecosse. « Au moment où le Royaume-Uni s’apprête à quitter l’Union européenne (…) la force et la stabilité de notre union seront plus importantes que jamais », a-t-elle souligné lors d’un court déplacement en Ecosse ce lundi.

Mais s’opposer au vote du Parlement écossais serait compliqué à assumer sur le plan politique. Revendiquant « un mandat démocratique incontestable », Nicola Sturgeon répète que ce serait « totalement inacceptable ». Mais il faudra encore convaincre. Selon un sondage publié il y a une semaine, seuls 44 % d’entre eux sont à ce jour favorables à une indépendance.