REPORTAGEVIDEO. Attentat à Londres: Les Londoniens entre résilience et tristesse

VIDEO. Attentat à Londres: «Je suis triste et inquiète, mais nous ne changerons jamais notre style de vie»

REPORTAGEAu lendemain de l'attentat qui a fait quatre victimes et une quarantaine de blessés, les Londoniens sont touchés, mais décidés de continuer à vivre comme avant....
Thibaut Chevillard

Thibaut Chevillard

De notre envoyé spécial à Londres,

Les Londoniens ont la gueule de bois. Dans les rues de la capitale britannique, au lendemain de l’attaque terroriste dans laquelle quatre personnes ont été tuées et une quarantaine blessées, les mines sont défaites, les regards inquiets. «Je suis si triste ce matin, c’est une tragédie», confie Steeve, la quarantaine, des sanglots dans la voix. « Je pense au policier tué, à sa famille, et à toutes ces victimes innocentes», explique-t-il, les yeux rougis par l’émotion.

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En se rendant au travail, il s’est arrêté quelques minutes devant le mémorial dédié aux policiers mort en service. Comme lui, de nombreux Londoniens s’y sont rendus ce jeudi. Ils ont déposé des fleurs afin de rendre un dernier hommage à Keith Palmer, 48 ans, frappé à plusieurs reprises par l’assaillant alors qu’il se trouvait près du Parlement. «Tout est arrivé si vite, il n’a pas dû comprendre ce qui se passait», souffle Anthony, 36 ans, rencontré dans Saint James’s Park.

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Dans le ciel, des hélicoptères survolent le Parlement britannique. Les policiers, dont la présence a été renforcée ce jeudi, ont bouclé le quartier. «C’est vraiment une journée étrange», confie Anthony. «Je ne suis pas totalement surpris par ce qui s’est passé. Je pense, comme beaucoup de monde ici, que cela devait arriver un jour», explique-t-il fataliste. Après les attentats qui ont frappé Paris et Berlin, ce Londonien s’attendait à ce que la capitale britannique soit, elle aussi, prise pour cible par Daesh. «Se servir d’une voiture comme d’une arme. C’est tellement affreux.»

A-t-il peur ? «Pas vraiment. Notre principale préoccupation, hier, était de savoir si le type qui a fait ça était seul ou si d’autres attaques allaient avoir lieu », raconte-t-il. Ce n’est pas la première fois que les Londoniens se retrouvent confrontés à la barbarie terroriste. En 2005, déjà, 56 personnes avaient été tuées dans une série d’attentats revendiqués par Al-Qaïda. A l’époque, Anthony avait 24 ans. « C’était la première fois que je vivais ce type d’expérience. J’avais peur de reprendre le bus, le métro… » Aujourd’hui, assure-t-il, Londres est une des villes les plus sûres du monde.

Malgré le chagrin et la crainte de voir ce type d’attaques se reproduire, les Londoniens interrogés par 20 Minutes affirment qu’ils ne changeront leurs habitudes. «Je suis triste et inquiète. Mais nous ne changerons jamais notre style de vie, notre façon de nous amuser», promet Chloé, la vingtaine, qui travaille au Parlement. «Nous, les Britanniques, sommes très résilients», explique cette élégante jeune femme. Touchés, mais pas coulés.

Une cérémonie d’hommage ce soir à 18h

A quelques encablures d’ici, la police a bouclé le périmètre autour de Westminster, au coeur de Londres, où s'est déroulé l'attentat. Les journalistes de chaînes de télévision, venus du monde entier, se pressent contre les barrières pour enchaîner les directs. Poliment, les bobbies les renseignent, leur expliquent que, non, ils ne peuvent pas aller plus loin dans la rue. Et que non, ils ne savent pas quand elle sera de nouveau accessible au public. A côté d’eux, des Londoniens viennent déposer des fleurs. Une cérémonie d’hommage est également prévue ce soir, à partir de 18 heures, à Trafalgar square (19 heures à Paris). Pendant ce temps, des touristes un peu curieux prennent des photos de la scène, armés de leur perche à selfie.

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Les nombreux groupes de visiteurs espagnols, italiens ou japonais ne semblent d’ailleurs pas être perturbés plus que ça par les événements d’hier. Leur engouement contraste avec l’atmosphère qui règne en ville. «Nous n’avons pas prévu de changer notre programme, nous n’avons pas spécialement peur», souffle un couple d’Asiatiques. A quelques mètres du palais de Buckingham, ils sont une petite centaine à attendre la relève de la garde. Un couple d’Italiens confie sa déception. «Nous avons attendu une heure alors que la cérémonie ne dure que quelques minutes ! »

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