ETATS-UNISLes médecins texans pourront-ils mentir aux patientes qui veulent avorter ?

Avortement: Bientôt une loi permettant aux obstétriciens texans de mentir à leurs patientes ?

ETATS-UNISUn sénateur républicain texan veut dispenser les médecins d’informer les femmes enceintes d’un bébé handicapé de toutes les solutions possibles…
20 Minutes avec agence

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La commission sénatoriale de l’Etat du Texas (Etats-Unis) a voté pour un projet de loi abolissant la possibilité pour les parents d’un enfant né handicapé d’attaquer les médecins en justice pour ne pas les avoir informés de la pathologie.

Pour les anti-avortement, cette possibilité pousserait les médecins à encourager l’interruption de la grossesse en cas de détection d’un handicap, afin d’éviter tout risque de procès. Si la loi était abrogée au Texas, les défenseurs du droit à l’avortement redoutent que certains médecins choisissent de ne plus informer les futures mères.

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« Victoire du mouvement anti-avortement »

Brandon Creighton, sénateur républicain à l’origine de la proposition, est connu pour ses prises de position anti-IVG. Le dépôt du projet de loi a d’ailleurs été qualifié par l’équipe du politicien américain de « victoire du mouvement anti-avortement », note Libération.

Le projet de loi doit encore être adopté par le Sénat et la Chambre des représentants de l’Etat, avant d’être validé par le gouverneur, le républicain Greg Abbott. Si ce dernier peut en théorie faire jouer son droit de véto, il est connu pour être fermement opposé à l’IVG.

« Ce qui compte, c’est la patiente »

La directrice du mouvement pour le droit à l’avortement Naral Texas, Heather Busby, s’insurge contre un droit donné aux obstétriciens de « mentir à leurs patients », rapporte le Huffington Post.

Certains médecins ne voient pas non plus cette mesure d’un bon œil l’éventualité. « L’idée d’avoir un médecin qui ne proposerait pas à ses patients l’ensemble des solutions possibles est inacceptable. Ce qui compte, ce n’est pas le médecin ou ses opinions personnelles, c’est la patiente », estime ainsi le docteur Lauren Thaxonn, une gynécologue membre d’une association de défense des droits reproductifs.