DIPLOMATIEAngela Merkel appelle Ankara à «garder la tête froide»

Dispute avec Berlin: Angela Merkel appelle Ankara à «garder la tête froide»

DIPLOMATIEBerlin ne veut pas d’une « assimilation de la politique de l’Allemagne démocratique à celle du national-socialisme »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La mise en garde de Berlin à destination d’Ankara est claire. Réagissant aux déclarations du président Erdogan qui a accusé l’Allemagne de « pratiques nazies », la chancelière Angela Merkel a appelé ce lundi la Turquie « à garder la tête froide ».

« A l’adresse de notre partenaire turc, soyons critiques là où c’est nécessaire, mais ne perdons pas de vue la signification de notre partenariat, de notre relation étroite. Et gardons la tête froide », a indiqué devant la presse le porte-parole de la chancelière, Steffen Seibert.

« Pratiques nazies »

« Nous rejetons l’assimilation de la politique de l’Allemagne démocratique à celle du national-socialisme, a-t-il continué. D’une manière générale, les comparaisons au nazisme sont toujours absurdes et déplacées, car elles reviennent à minimiser les crimes contre l’humanité du national-socialisme. »

Dimanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé l’Allemagne d’user de « pratiques nazies » après l’interdiction en fin de semaine dernière par des autorités municipales allemandes de meetings électoraux en faveur du oui au référendum du 16 avril sur l’extension des pouvoirs présidentiels turcs.

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Problèmes logistiques

Ces municipalités ont mis en avant de problèmes logistiques pour expliquer leur décision, arguant dans au moins un cas ne pas avoir été informées de la venue d’un ministre turc et du caractère politique de la manifestation.

Steffen Seibert a à ce titre souligné que les « apparitions (lors de meetings électoraux en Allemagne) de ministres turcs étaient possibles, dans la mesure où cela se fait dans le cadre du droit » et en toute transparence.

Le gouvernement allemand a souligné la semaine dernière que l’autorisation de tels rassemblements n’était pas du ressort du pouvoir fédéral, mais des mairies concernées.