Elles avaient affirmé à la police qu’elles croyaient participer à une séquence de caméra cachée pour un jeu télévisé. Les deux femmes soupçonnées du meurtre de Kim Jong-nam « savaient que c’était une attaque au poison », estiment cependant les enquêteurs malaisiens.

« Je pense que vous avez vu la vidéo, n’est-ce pas ? », a déclaré à des journalistes le chef de la police nationale malaisienne, Khalid Abu Bakar. « La dame s’éloignait vers les toilettes avec les mains en avant. Elle était parfaitement au courant que c’était toxique et qu’elle devait se laver les mains », a-t-il souligné. Il a ajouté que les deux femmes suspectes, la Vietnamienne Doan Thi Huong, 28 ans, et l’Indonésienne Siti Aishah, 25 ans, avaient été entraînées pour cette attaque.

Les enquêteurs s’intéressent à un diplomate nord-coréen

Les policiers qui enquêtent sur l’assassinat du demi-frère du leader nord-coréen veulent à présent interroger un diplomate nord-coréen à Kuala Lumpur. La police soupçonne en effet cinq Nord-Coréens d’être impliqués dans cette attaque à l’aéroport international de Kuala Lumpur et souhaite en interroger trois autres pour les besoins de l’enquête. L’un des trois est un attaché à l’ambassade nord-coréenne de Kuala Lumpur, et un autre travaille pour une compagnie aérienne nord-coréenne, selon Khalid Abu Bakar.

« Nous avons écrit à l’ambassadeur pour obtenir l’autorisation d’interroger les deux. Nous espérons que l’ambassade nord-coréenne va coopérer avec nous et nous permettre de les entendre rapidement. Sinon, nous allons les contraindre à venir chez nous », a ajouté le responsable.