«Tu as placé sous tutelle des congrégations, tu as viré des prêtres, tu as décapité l’Ordre de Malte et les Franciscains de l’immaculée, tu as ignoré les cardinaux (…) Mais où est ta miséricorde ? ».

Des affiches contre le pape François ont été placardées à Rome (Italie) dans la nuit de vendredi à samedi. « C’est la première fois qu’une telle contestation du souverain pontife sort des murs du Vatican pour descendre sur la voie publique », précise Géopolis.

Les affiches recouvertes par les autorités locales

Les affiches, qui ont été depuis recouvertes par les autorités locales, montraient la mine sombre du souverain pontife et l’accusaient d’avoir notamment « décapité l’Ordre de Malte », une organisation caritative mondiale dont la création remonte au XIe siècle, à Jérusalem (Israël).

A l’origine de ce conflit ? Un désaccord entre le Grand Maître de l’Ordre, le Britannique Matthew Festing, et son Grand-chancelier allemand, Albrecht von Boeselager. Ce dernier avait été sommé de partir après avoir été accusé d’avoir autorisé la distribution de préservatifs dans des camps humanitaires en Birmanie.

Contraint de démissionner après des pressions

Pour contester son éviction, il s’en était remis au Vatican et le pape François avait ordonné l’ouverture d’une enquête. Matthew Festing avait alors été contraint de remettre sa démission, après des pressions exercées par le Vatican.

Et si cette campagne d’affichage n’a pas été revendiquée, elle a démarré justement quelques heures avant l’annonce par le pape de la nomination de Mgr Giovanni Angelo Becciu, numéro 3 du Vatican, comme délégué spécial auprès de l’Ordre de Malte, « donnant une indication sur l’origine du coup », précise encore Géopolis. Son mandat prendra fin à l’élection d’un nouveau Grand Maître.

Comme le rapporte le correspondant de RFI à Rome, le pape, cité par son entourage, a de son côté réagi à cette campagne d’affichage « avec sérénité et détachement ».