Des centaines de maisons inondées, des éboulements, des ponts détruits ou endommagés, des routes impraticables… De violentes pluies se sont abattues ce week-end sur Tahiti et Moorea, les îles les plus habitées de Polynésie française et le gouvernement local a placé ce lundi la collectivité « en état de calamité naturelle ».

« En raison des inondations provoquées par les fortes pluies qui se sont abattues sur les îles de la Société ces dernières heures, les maires ont activé les plans communaux de sauvegarde pour organiser les secours aux personnes en difficulté », a également indiqué le haut-commissariat dans un communiqué.

Trente-deux personnes évacuées par tyrolienne

De ces crues soudaines qui ont réveillé les Tahitiens dans la nuit de samedi à dimanche, on ne déplore aucun décès. Un éboulement survenu à Tahiti a cependant fait un blessé grave. Secouristes et pompiers ont évacué par tyrolienne 32 personnes dans le quartier de Mahina situé au nord de Tahiti. Soixante-dix militaires portaient encore secours aux populations dimanche soir.

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Quelque 6.000 foyers étaient privés d’électricité dimanche matin. Selon EDT (Electricité de Tahiti), il restait encore 455 maisons à réalimenter dimanche soir. Plusieurs dizaines de familles ont été relogées en urgence.

L’aéroport a été fermé dimanche matin pour « au moins 24 heures » selon le haut-commissaire René Bidal. Un avion Air France, qui devait se poser à Tahiti, a dû rejoindre Rarotonga, aux Îles Cook.

En pirogue dans les rues de Papeete

Tous les établissements scolaires du premier et du second degré sont fermés ce lundi, à Tahiti et à Moorea. Certains maires ont pris, eux, des arrêtés d’interdiction de baignade, voyant des surfeurs profiter de la forte houle. Faute de pouvoir gagner l’océan, certains sportifs ont donc sorti leur pirogue ou leur planche de paddle pour se déplacer dans les rues inondées de Papeete.

Selon Météo-France, ces intempéries devraient perdurer pendant les deux nuits à venir. Les sols étant gorgés d’eau, de nouveaux éboulements et de nouvelles crues sont à craindre.

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