VIDEO. Barack Obama aurait été réélu s'il avait brigué un 3e mandat (et c'est Obama lui-même qui le dit)
ETATS-UNIS•La Constitution américaine ne permet pas à un président en exercice de se présenter une troisième fois consécutive à la Maison Blanche…20 Minutes avec AFP
À quelques semaines de son départ définitif de la Maison Blanche, l’actuel président des Etats-Unis, Barack Obama, s’est pris au jeu des suppositions. Dans un entretien accordé à l’émission de radio « The Axe Files » animé par son ancien proche conseiller David Axelrod et produit par CNN et l’université de Chicago, le chef de l’Etat américain s’est dit « sûr » qu’il aurait remporté un troisième mandat si la Constitution lui avait permis d’être une nouvelle fois candidat.
Forcé de quitter ses fonctions le 20 janvier prochain pour laisser sa place à Donald Trump, Obama a rejeté les critiques affirmant que sa vision pour les Etats-Unis n’avait été qu’un rêve : « J’ai confiance en cette vision, parce que je suis sûr que si je m’étais représenté et que je l’avais expliquée, je pense que j’aurais mobilisé une majorité d’Américains pour s’y rallier ». Interrogé à ce sujet en octobre 2015, Obama avait déjà formulé cette hypothèse.
« Hillary Clinton a merveilleusement réussi »
« Après l’élection et la victoire de Trump, beaucoup de gens ont suggéré que, d’une certaine façon, ce n’était vraiment qu’un rêve. (…) Mais la culture a changé, la majorité adhère à la notion d’une Amérique unique qui est tolérante et diverse et ouverte – et pleine d’énergie et de dynamisme », a-t-il affirmé.
Il a estimé que la candidate démocrate « Hillary Clinton avait merveilleusement réussi dans des circonstances vraiment très difficiles. (…) Je pense qu’il y avait deux poids, deux mesures la concernant ». L’actuel locataire de la Maison Blanche a rappelé que le parti démocrate avait remporté le vote populaire. « Mais nous n’avons pas une bonne distribution de la population » d’électeurs démocrates, avec notamment « un million de votes gâchés à Brooklyn », a-t-il déploré.
D’où ses priorités à long terme : aider à « construire la prochaine génération de dirigeants, d’organisateurs, de journalistes, de politiciens. Je les ai vus aux Etats-Unis, je les ai vus à travers le monde ». « Je veux utiliser mon cœur présidentiel comme un mécanisme pour développer la prochaine génération de talents », a-t-il poursuivi.
A court terme, au lendemain de son départ de la Maison Blanche, ses « intentions sont de dormir, d’emmener mon épouse pour de très belles vacances ». « J’ai envie d’écrire », a-t-il aussi confié.
Un retour envisagé ?
« Je dois rester tranquille pendant un moment. Je ne veux pas dire politiquement, mais intérieurement. (…) Il faut se remettre synchrone avec soi-même et absorber ce qui s’est passé avant de prendre de bonnes décisions », a-t-il expliqué.
Mais pas question pour lui de s’impliquer dans la politique quotidienne, qui « inhiberait le développement de nouvelles voix ». Reste que « je suis toujours un citoyen – et cela induit des droits et des obligations », a-t-il souligné, n’écartant pas la possibilité d’intervenir en cas de « problème portant sur les fondements de notre démocratie ».