SOCIETEPolémique après une nouvelle exécution «ratée» aux Etats-Unis

Etats-Unis: Un condamné suffoque et fait des convulsions pendant treize minutes lors de son exécution

SOCIETECette énième exécution « ratée » relance la controverse sur l’efficacité des injections létales alors que les prisons font face à une pénurie de substances alimentée par le refus de firmes européennes de les approvisionner…
20 Minutes avec agence

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Ronald Smith, condamné à mort de 45 ans, a suffoqué et fait des convulsions pendant treize minutes lors de son exécution par injection létale jeudi soir, en Alabama.

Exécuté après avoir passé 21 années dans le couloir de la mort pour le meurtre d’un employé d’une supérette en 1994, Ronald Smith a émis des râles avant d’être déclaré mort à 23h05. Son exécution aura duré trente-quatre minutes, a rapporté un journaliste d’Al.com, témoin de la scène.

Midazolam et pénurie de substances

Les lèvres de Ronald Smith ont continué à bouger avant et après l’administration du midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant. Le détenu a également serré le poing après la première injection, a précisé Kent Faulk. « Par moments son œil gauche s’est entrouvert », a également relaté ce reporter témoin de l’exécution.

Cette énième exécution « ratée » relance la controverse sur l’efficacité des injections létales, ceci alors que les Etats américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées lors de ces actes pénitentiaires. Une pénurie alimentée par le refus de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d’approvisionner les prisons.

D’éventuelles « irrégularités » mises au jour ?

Dans ce contexte de carence, divers Etats dont l’Alabama ont ainsi adopté un protocole réunissant trois substances : l’une endormant le prisonnier (midazolam), l’autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son cœur.

« Une autopsie sera pratiquée sur le corps de Ronald Smith », a déclaré de son côté jeudi soir Jefferson Dunn, un responsable de l’administration pénitentiaire de l’Etat, en précisant que d’éventuelles « irrégularités » seraient ainsi mises au jour.