VOTEBrexit: John Major et Tony Blair n'excluent pas un nouveau vote

Brexit: John Major et Tony Blair n'excluent pas un nouveau vote

VOTELe conservateur John Major refuse « la tyrannie de la majorité »...
Des anti-Brexit manifestent au Royaume-Uni le 2 juillet 2016
Des anti-Brexit manifestent au Royaume-Uni le 2 juillet 2016 - Richard Isaac/Shutterst/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Revoter ou ne pas revoter, telle est la question que semblent se poser certains Britanniques, cinq mois après le . L’ancien Premier ministre britannique John Major a jugé « parfaitement crédible » l’idée d’un deuxième référendum sur le , qu’il serait même possible d’éviter selon son successeur à Downing Street, Tony Blair, « si le peuple le décide ».

Les ex-Premiers ministres, qui avaient fait campagne pour un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, ont estimé dans deux interventions séparées que le processus de sortie était toujours réversible, alors que le gouvernement de Theresa May entend enclencher la procédure d’ici fin mars 2017.

Un nouveau vote « parfaitement crédible »

Refusant « la tyrannie de la majorité », le conservateur John Major a jugé lors d’un dîner privé jeudi qu’il était « parfaitement crédible » de tenir un deuxième référendum sur les termes de l’accord négocié avec l’UE, selon la presse britannique vendredi.

« J’entends dire que les 48 % ayant voté pour rester » dans l’ lors du référendum du 23 juin « ne devraient pas avoir leur mot à dire sur ce qui va arriver. Je trouve cela difficile à accepter », a souligné l’ancien chef du gouvernement conservateur entre 1990 et 1997 qui dit toutefois respecter le vote des Britanniques.

Tout arrêter

, estime, lui, qu'« il est encore possible d’arrêter le Brexit si le peuple britannique le décide, après avoir vu ce qu’il implique réellement ». « Je ne dis pas qu’il sera arrêté mais que c’est possible », a déclaré l’ancien Premier ministre dans une interview au magazine New Statesman publié jeudi.

L’actuelle Première ministre conservatrice, Theresa May, n’exclut pas que le Parlement britannique ait son mot à dire sur l’accord final conclu avec l’UE, mais s’oppose à ce que les députés puissent se pencher sur la question avant l’ouverture des négociations.

La Cour suprême doit décider début janvier si elle confirme le jugement de la Haute Cour de justice de Londres selon lequel les députés britanniques devraient voter sur ce processus de sortie de l’UE.