Election américaine 2016: Mesures, équipe, style... Trump président, ça va ressembler à ça
ETATS-UNIS•Donald Trump prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier prochain...Philippe Berry
«I, Donald J. Trump, do solemnly swear that I will faithfully execute the Office of President of the United States. » Ces mots, que beaucoup d’experts ne pensaient jamais entendre, les prononcera le 20 janvier 2017 pour son investiture. Et après le cataclysme de sa victoire, personne ne sait vraiment à quoi s’attendre.
Ses mesures phares
Pour construire son fameux mur de 3.000 km de long à la frontière mexicaine, il aura besoin de l’appui du Congrès, contrôlé par les républicains, écrit Eric Posner, professeur de droit à la Chicago Law School, dans un édito publié par le New York Times. Au cours de ses 100 premiers jours à la Maison Blanche, Trump a également promis d’expulser immédiatement « deux millions d’immigrants illégaux criminels ». Pour cela, il pourrait procéder par décret afin de créer « une deportation task force ». Trump ne compte plus interdire l’entrée sur le territoire aux musulmans mais souhaite instaurer des « vérifications extrêmes ». Il aurait également le pouvoir de revenir sur la signature du traité de Paris sur le climat, selon le juriste. Du côté du commerce, il pourrait pénaliser les importations chinoises, mais pour des mesures plus drastiques, comme l’annulation de traité Nafta ou quitter l’OMC, il aurait sans doute besoin de l’aide du Congrès.
Son équipe
Trump répète qu’il récompense toujours la loyauté. On devrait donc retrouver des visages familiers dans son gouvernement. Selon Time Magazine, le patron du parti républicain, Reince Priebus, tient la corde pour devenir son chef de cabinet. L’ancien candidat Newt Gingrich pourrait hériter des Affaires étrangères et l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, de la Justice. Trump miserait également sur le privé, notamment avec l’ancien de Goldman Sachs Steve Mnuchi au Trésor.
Son style
Après une campagne marquée par les excès et les polémiques, Donald Trump a tenu un discours beaucoup plus rassembleur et consensuel, mardi soir. Au lieu de menacer de la jeter en prison, il a félicité Hillary Clinton. Il l’a promis, « nous nous entendrons avec tous les autres pays qui ont la volonté de s’entendre avec nous ». Et il a même demandé à tous ceux qui n’ont pas voté pour lui leur « aide » et leurs « conseils » pour « unifier le pays ». Le Trump nouveau est – peut-être – arrivé.