C’est une visite historique. a quitté Rome ce lundi matin pour où il doit commémorer, côte à côte avec les protestants, le 500e anniversaire de . Cette participation symbolique vient ainsi consolider 50 ans d’efforts en vue d’une délicate réconciliation.

La présence du pape au coup d’envoi d’une année complète d’événements autour de Luther (notamment ) suscite l’enthousiasme de tous ceux qui prônent l’unité des chrétiens dans un monde de plus en plus sécularisé.

Les plus conservateurs grincent des dents

Mais elle fait grincer les dents des plus conservateurs. En début d’année, le gardien du dogme , le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, avait estimé qu’il n’y avait « aucune raison de célébrer » la Réforme, qui « mena à la rupture du christianisme occidental ». Les événements programmés ce lundi dans le Sud de la Suède ont été sobrement appelés « commune » et non pas « célébration ».

L’homélie de l’imprévisible pape argentin prévue dans la cathédrale luthérienne de Lund sera scrutée de près, tout comme celle de . La liturgie de cette « prière commune » a été soigneusement négociée par des experts trois ans à l’avance.

Les protestants ne pratiquent pas et des saints, Dieu seul pouvant être vénéré. Et ils n’admettent pas bien sûr le principe hiérarchique de et donc l’autorité du pape.