Viols, mutilations… A Hongkong, les jurés face à d'insoutenables vidéos de torture
JUSTICE•L’accusé, un trader britannique, avait filmé des scènes de torture avec son iPhone, dont une vingtaine de minutes ont été montrées aux jurés ce mardi sur des écrans individuels…20 Minutes avec AFP
Des scènes de violences, , de mutilations… Les jurés du procès de , ont vu ce mardi des images insoutenables le montrant en train de « torturer » l’une de ses victimes à l’aide de pinces, de sex-toys et d’une ceinture notamment.
Une vingtaine de minutes de scènes atroces, filmées par l’accusé avec , ont ainsi été présentées aux jurés sur des écrans individuels. Les journalistes n’ont pas vu les images en question, mais entendaient le bruit de coups multiples.
L’une des victimes a été torturée pendant trois jours
par la Haute cour de l’ancienne colonie britannique. Sumarti Ningsih, 23 ans, et Seneng Mujiasih, 26 ans, avaient été découvertes mortes dans l’appartement haut de gamme de l’accusé dans un immeuble résidentiel du quartier de Wanchai, le 1er novembre 2014.
Sumarti Ningsih, à qui le trader avait proposé des relations sexuelles tarifées, a été torturée pendant trois jours avant d’être tuée dans la douche avec un couteau-scie, le 28 octobre 2014. Jutting a ensuite entreposé dans une valise avant de partir à la recherche de sa seconde victime. Le 31 octobre, l’ancien trader avait ensuite proposé à Seneng Mujiasih des relations sexuelles en échange d’argent, à son domicile. Il lui avait tranché la gorge peu après. l’avaient trouvée gisant nue dans une mare de sang, avec des entailles au niveau du cou et des fesses.
Un sentiment de domination « addictif »
L’accusation a ensuite diffusé des clips de Jutting en train de parler à la caméra : « Il y a environ cinq minutes, j’ai tué cette femme », avoue-t-il. « J’ai pris beaucoup . Je l’ai sérieusement torturée. Trois jours de torture, , d’abus mentaux, je n’ai jamais vu personne avoir aussi peur. »
Le banquier poursuit en expliquant que le sentiment de domination est « addictif » : « Je suis un peu triste parce que c’était quelqu’un de bien, mais je ne me sens pas vraiment coupable. »