ETATS-UNISTrump n'implose pas et met Clinton en difficulté

VIDEO. Débat présidentiel: Donald Trump n'est pas sorti KO (il a même mis Hillary Clinton en difficulté)

ETATS-UNISLe candidat républicain Donald Trump s'en est plutôt bien sorti dimanche soir...
Philippe Berry

Philippe Berry

C’est un combat qu’ aurait dû gagner par K.O. après 30 secondes. Mais en permettant à de trop facilement s’en tirer sur la bombe du week-end – l’enregistrement de ses propos vulgaires de 2005 sur les femmes – elle a laissé son adversaire la mettre en difficulté par la suite sur son honnêteté. Au final, ce deuxième débat s’est soldé par un match globalement nul. Mais Trump fait désormais face à la fronde de plusieurs dizaines d’élus républicains, et à un écart qui va sans doute devenir quasi-impossible à rattraper dans les sondages.

Round 1 : Trump regrette ses « propos » et attaque Bill Clinton

Le républicain s’en est tenu à sa stratégie du week-end : parer et riposter. S’être vanté de pouvoir « tout faire » aux femmes, y compris « les attraper par la chatte » ? Donald Trump « n’en est pas fier ». « C’est embarrassant, je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains », commence-t-il. Poussé par le modérateur, qui évoque une apologie des agressions sexuelles, le candidat jure qu’il n’a « jamais » embrassé ou touché une femme sans son accord. Puis il riposte. « Ce sont des mots, ce qu’a fait Bill Clinton, c’est bien pire, c’étaient des actions. Il a abusé des femmes. » L’ancien président, présent dans la salle, est resté impassible.

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Hillary Clinton, a riposté, cinglante : « Jamais je n’avais mis en doute la capacité » d’un candidat républicain de servir comme président. Donald Trump est différent. Le Donald de la vidéo, c’est tout à fait lui. » Mais au lieu de porter le coup de grâce en listant les dizaines de sénateurs, représentants et gouverneurs républicains qui ont désavoué leur candidat et l’ont appelé à se retirer ce week-end, elle a embrayé sur ses attaques contre les minorités.

Round 2 : Clinton en difficulté sur ses e-mails et ses discours privés

Cette fois, Donald Trump n’a pas oublié les casseroles de la candidate démocrate. « Vous parlez d’excuses, mais ceux à qui vous en devez, ce sont les citoyens américains, pour avoir effacé 33.000 e-mails de votre serveur après la requête du FBI, vous devriez avoir honte. » « Ce n’est pas vrai », répond Clinton, dans les cordes. « Vous n’avez pas effacé 33.000 e-mails ? », insiste Trump. « Well, on en a transmis plus de 35.000… ». Trump ne lâche pas le morceau. « Elle ne savait même pas que la lettre C voulait dire ''classified'' ». Clinton est alors sauvée par le gong des modérateurs.

Trump a également profité de la publication des discours privés de Clinton à Wall Street par WikiLeaks pour attaquer son « double jeu ». La démocrate tente alors de faire référence à Lincoln pour justifier des positions parfois différentes en public et en privé, et le républicain la crucifie : « La différence, c’est qu’Abraham était honnête. »

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Round 3 : Trump menace d’envoyer Clinton en prison

C’est sans doute du jamais vu dans un débat présidentiel : Trump a promis, s’il est élu, de faire nommer un procureur spécial pour « enquêter » sur Hillary Clinton et l’affaire des e-mails – alors que le et le département de la Justice ont décidé qu’il n’y avait pourtant pas de quoi la poursuivre. Clinton s’amuse : « C’est une bonne chose que quelqu’un avec le tempérament de Mr Trump ne soit pas en charge du système judiciaire. » « Oui car vous seriez en prison », répond Trump.

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Round 4 : Trump prend ses distances avec son colistier sur la Syrie et la Russie

Donald Trump ne souhaite pas bombarder les forces d’Assad pour protéger les civils et les rebelles en Syrie, comme l’a avancé son colistier Mike Pence. « Nous n’avons pas parlé et je ne suis pas d’accord », lâche Trump dans un cinglant désaveu. Selon lui, la priorité, c’est « d’éliminer ». Il conclut : « La Syrie et la Russie combattent Daesh. » Mike Pence, lui, a félicité sur Twitter son partenaire pour son débat. De quoi calmer les rumeurs sur sa possible démission. Au moins pour la soirée.