BANGLADESHDaesh s'est implanté au Bangladesh, affirment les Etats-Unis

Daesh s'est implanté au Bangladesh, affirment les Etats-Unis

BANGLADESHLe pays nie la présence de toute organisation islamiste internationale sur son sol...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Daesh est lié à la dernière série d’attentats djihadistes au Bangladesh, a affirmé lundi à Dacca le secrétaire d’Etat américain John Kerry, contredisant ce que soutiennent les autorités de ce pays musulman d’Asie du sud.

John Kerry a bouclé lundi soir sa première visite de chef de la diplomatie américaine dans ce pays pauvre de 170 millions d’âmes, meurtri depuis 2013 par une série d’attaques, dont la dernière le 1er juillet dans un café huppé de Dacca qui a fait 22 morts, dont 18 étrangers.

Daesh a « des contacts avec huit organisations différentes, dont une en Asie du Sud »

Lors d’entretiens avec la Première ministre Sheikh Hasina, « nous avons abordé très franchement cette question et nous avons clairement dit (…) qu’il existait des preuves selon lesquelles l’EI en Irak et en Syrie a des contacts avec environ huit organisations différentes de par le monde, dont une en Asie du Sud », a déclaré John Kerry devant la presse. Les djihadistes de Daesh « ont un lien à un certain degré avec certains agents opérateurs ici, c’est incontestable », a insisté le secrétaire d’Etat.

De fait, Daesh avait revendiqué la terrible prise d’otage dans un café de la capitale, dont la majorité des personnes assassinées étaient italiennes et japonaises. Le groupe islamiste avait publié des photos du carnage, avant l’assaut de la police.

« Importance de respecter les droits de l’homme et les valeurs démocratiques »

Mais Dacca, au contraire, ne cesse de nier la présence de toute organisation islamiste internationale sur son sol et rejette la responsabilité d’attentats sur le groupe local Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB).

John Kerry a souligné « l’importance de respecter les droits de l’homme et les valeurs démocratiques », selon le porte-parole du département d’Etat. Et comme il le fait dans chacun de ses discours sur la lutte internationale contre le terrorisme, il l’a étroitement liée à la défense du système démocratique : aux yeux de John Kerry, « pour vaincre les terroristes nous devons renforcer et non trahir les principes démocratiques que nous chérissons et qu’ils abhorrent ».

Pour y parvenir, Washington et Dacca ont l’intention de « coopérer très très étroitement », selon John Kerry, qui a annoncé un renforcement de la collaboration en matière de partage de renseignements, de police et de justice.