UNION EUROPEENNEMerkel, Hollande et Renzi appellent à une relance du projet européen

Merkel, Hollande et Renzi appellent à une relance du projet européen

UNION EUROPEENNE«Le risque majeur, c'est la dislocation, la fragmentation, l'égoïsme, le repli», a averti François Hollande...
20 Minutes avec AFP

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Matteo Renzi, Angela Merkel et François Hollande ont appelé lundi l'Europe à trouver un nouveau souffle après le Brexit, lors d'un sommet extraordinaire à 27 prévu le 16 septembre à Bratislava.

«Le risque majeur, ça vaut pour l'Europe comme pour les nations, c'est la dislocation, la fragmentation, l'égoïsme, le repli», a averti le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande et le chef du gouvernement italien sur le pont du porte-aéronefs Giuseppe Garibaldi, ancré au large de la petite île italienne de Ventotene.

L'Europe n'est «pas finie» depuis le coup de tonnerre du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, a assuré pour sa part le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, hôte de ce mini-sommet à trois.

« L'Europe est le bouc émissaire parfait »

Le Brexit et ses conséquences sur l'avenir de l'UE avaient déjà rassemblé les trois dirigeants le 27 juin à Berlin où ils avaient appelé à une «nouvelle impulsion» pour l'Europe, au moment où les mouvements populistes ont le vent en poupe sur le Vieux continent. Mais forger une position commune à Bratislava, au coeur d'une Europe de l'Est qui regarde avec une grande circonspection tout projet de relance de l'intégration européenne, ne sera pas aisé.

«Il est très facile de se plaindre, de trouver des boucs émissaires. L'Europe est le bouc émissaire parfait», a lancé Matteo Renzi, rappelant que l'Europe signifiait aussi et avant tout «liberté, paix et prospérité». «L'Europe est la plus importante opportunité qu'ont les jeunes générations», a-t-il encore assuré.

Priorité à la protection des frontières extérieures

François Hollande a de son côté énuméré trois «priorités» pour parvenir à cette relance d'une Union européenne en pleine crise existentielle. La première, selon lui, doit être la sécurité avec la protection des frontières extérieures de l'UE grâce à un corps de gardes-frontières et de gardes-côtes.

La seconde, a-t-il poursuivi, doit être la défense avec «davantage de coordination, de moyens supplémentaires et de forces de projection». Et la troisième, la jeunesse avec un programme Erasmus d'échanges universitaires «amplifié».

Mais il faut aussi prendre des «mesures fortes pour relancer la croissance et lutter contre le chômage des jeunes», et «revenir à l'Europe des valeurs, plutôt qu'à celle de la finance», a averti de son côté le président du Conseil italien. Ce dernier ne cesse de dénoncer l'austérité et l'équilibre des comptes publics comme seul horizon en Europe, et réclame, à l'instar de la France, davantage d'investissements et de flexibilité en matière de discipline budgétaire.