Donald Trump regrette d'avoir prononcé des paroles blessantes
ETATS-Unis•Le républicain s’est présenté comme un agent du changement...20 Minutes avec AFP
Prenant tous les observateurs à contre-pied, Donald Trump a fait une confession stupéfiante jeudi. Il a dit regretter d’avoir prononcé des paroles blessantes au cours de la campagne, tâchant d’endosser les habits d’un candidat plus consensuel.
« Parfois, dans le feu de l’action dans un débat, ou en s’exprimant sur de multiples sujets, on ne choisit pas les bons mots ou on dit la mauvaise chose », a déclaré le candidat républicain à la Maison Blanche lors d’un meeting à Charlotte, en Caroline du Nord. « Cela m’est arrivé », a-t-il poursuivi, faisant alors rire et applaudir ses partisans.
« Je vous dirai toujours la vérité »
« Et, vous n’êtes pas obligés de me croire, mais je le regrette », a ensuite admis Donald Trump de façon inédite. « Je le regrette, en particulier lorsque cela a pu blesser des gens personnellement », a-t-il dit, avant d’assurer toutefois à ses partisans : « Je vous dirai toujours la vérité ».
La déclaration, lue depuis un prompteur lors d’un rassemblement sans remous et inhabituellement apaisé, marque une inflexion dans le style de campagne du candidat républicain à la Maison Blanche. Il avait ces derniers jours émis le désir inverse de retourner au verbe explosif qui avait fait son succès lors des primaires, alors que sa campagne tangue sous l’effet de polémiques à répétition.
D’autant qu’il a remanié son équipe dans un sens décapant, mercredi, en nommant à sa direction le patron controversé du site conservateur Breitbart News, Steve Bannon, sans expérience politique mais réputé pour sa virulence et sa haine des ténors républicains.
«Nous avons un grand avenir devant nous »
Donald Trump a également commencé son intervention par un message aux habitants de Louisiane, Etat frappé par des inondations historiques, déclarant solennellement : « Nous sommes un même pays, un même peuple, et ensemble, nous avons un grand avenir devant nous ».
Tout en gardant intact le fond de son discours -mur avec le Mexique, verrou migratoire, protectionnisme commercial-, le républicain s’est présenté comme un agent du changement, par rapport à sa rivale démocrate Hillary Clinton, incarnation selon lui de l’establishment et protectrice des riches et des puissants.
Traitant à nouveau Hillary Clinton de « menteuse », il a proposé de renforcer les règles éthiques du gouvernement américain afin de lutter contre le trafic d’influence.