ETATS-UNISTrump encourage les hackers russes à «retrouver les emails» de Clinton

Présidentielle américaine: Donald Trump encourage les hackers russes à «retrouver les e-mails» d'Hillary Clinton

ETATS-UNISLe candidat républicain jure cependant qu'il n'a rien à voir avec l'attaque contre les serveurs du parti démocrate...
Philippe Berry

P.B.

Bons baisers de Russie. Dans une conférence de presse assez surréaliste, Donald Trump a lancé un appel à tous les hackers russes, les encourageant à s’attaquer à Hillary Clinton. « Ça serait intéressant. A ceux en Russie, si vous écoutez, j’espère que vous serez capables de trouver les 30.000 e-mails manquants. Je pense que vous seriez chaleureusement récompensés par la presse », a lancé Trump.

Le candidat républicain a lancé son invitation moins de 24 heures après avoir démenti avoir joué un rôle dans la publication des e-mails piratés du parti démocrate, alors que les experts soupçonnent des hackers russes et une volonté du Kremlin d’influencer l’élection en faveur de Donald Trump. « Je n’ai rien à voir avec la Russie », a répondu le républicain.

30.000 e-mails effacés

Dans le cadre de l’enquête sur l’utilisation d’un serveur d’e-mail privé quand elle était secrétaire d’Etat, Hillary Clinton a indiqué qu’elle avait effacé environ 30.000 e-mails. Sa justification ? « Ces e-mails étaient personnels et n’avaient rien à voir avec le travail. Je n’avais aucune raison de les garder », a-t-elle indiqué, invoquant le respect de sa « vie privée ».

Mais en pleine enquête sur la gestion de l’attaque de Benghazi, les républicains accusent à demi-mot Clinton d’avoir pu effacer des e-mails compromettants. Le FBI a conclu que la démocrate avait fait preuve d’une « grossière négligence » mais n’a pas recommandé de poursuites. Le département de la Justice a également décidé de classer l’affaire.

Fuite d’e-mails embarrassants du parti démocrate

Dans une autre affaire séparée, WikiLeaks a publié la semaine dernière des e-mails piratés du parti démocrate sans doute obtenus auprès de hackers russes, d’après les experts. Ces derniers spéculent sur une possible tentative d’ingérence du Kremlin pour aider Donald Trump, qui a, à plusieurs reprises, fait part de son admiration pour les qualités de « leader » de Vladimir Poutine.

Les conversations publiées illustrent en effet la volonté de certains cadres du parti de faire dérailler la campagne de Bernie Sanders. La polémique a coûté son poste à la patronne du parti, Debbie Wasserman Schultz, et a gâché le début de la convention démocrate, lundi. Bernie Sanders a toutefois appelé au rassemblement, se disant « fier » de soutenir Hillary Clinton.