ALGERIEMossack Fonseca associé à un scandale de corruption pétrolière

Mossack Fonseca associé à un scandale de corruption pétrolière

ALGERIEAu cœur du scandale des Panama Papers, le cabinet panaméen est à nouveau mis en cause dans une enquête de l'ICIJ...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le cabinet Mossack Fonseca, au cœur du scandale des Panama Papers, a créé 12 sociétés-écrans pour le compte d’une figure centrale d’un scandale de corruption pétrolière impliquant le groupe italien Saipem en Algérie, révèle ce lundi le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

Fin 2015, cette société, filiale du groupe italien Eni, et plusieurs de ses responsables ont été renvoyés en justice en Italie, accusés d’avoir versé près de 200 millions d’euros à des fonctionnaires et hommes politiques algériens, dont l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, pour l’obtention de contrats pétroliers évalués à huit milliards d’euros.

Une partie de ces fonds a transité par un réseau de sociétés-écrans créées par Mossack Fonseca pour le compte de Farid Noureddine Bedjaoui, ancien homme de confiance de M. Khelil et lui aussi renvoyé en procès en Italie, affirme l’ICIJ dans une enquête publiée en ligne.

Mandat de recherche pour « association de malfaiteurs »

« Douze des 17 sociétés-écrans liés à Bedjaoui ont été créées par Mossack Fonseca », assure ce consortium basé à Washington qui a fait éclater le scandale d’évasion fiscale des Panama Papers début avril.

Agé de 46 ans, Farid Noureddine Bedjaoui, qui cumule les nationalités française, canadienne et algérienne, est visé par une notice « rouge » d’Interpol, faisant état d’un mandat de recherche pour « association de malfaiteurs ». Selon l’ICIJ, il vivrait actuellement dans une résidence de luxe à Dubaï.

Des sociétés-écrans créées par Mossack Fonseca ont été utilisées dans des « dizaines de cas » en Afrique dans des transactions pétrolières et gazières entourées de soupçons de corruption ou d’évasion fiscale, affirme également l’ICIJ.