Donald Trump veut-il vraiment être président? C'est la question après les révélations du New York Times, mercredi. Selon une source dans l'équipe du candidat John Kasich, le fils de Donald Trump lui aurait proposé le poste de colistier avec une promesse incroyable: être le vice-président le plus puissant de l'histoire, à la fois responsable de la politique domestique et internationale –soit le job complet. Et quelle serait la mission de Donald Trump? Réponse de son équipe de campagne: «Make America Great again».

Rapidement, Trump a fermement démenti sur Twitter. «Je n'ai jamais demandé à John Kasich d'être mon vice-président. Je viens d'arriver à Cleveland, les deux prochains jours vont être top!»

Un cadre de la campagne Trump a concédé à CNN qu'il y avait bien eu des discussions entre Donald Trump Jr et John Kasich, mais jamais d'offre ferme.

C'est la guerre froide entre les deux équipes de campagne

Malgré la confirmation de Donald Trump, John Kasich a refusé catégoriquement de se rendre à la convention de Cleveland. Un comble qui passe mal alors le gouverneur de l'Ohio habite à deux pas. Sur CNN, il a expliqué qu'il avait «écouté sa conscience». Il a toujours répété que Donald Trump n'avait «pas le tempérament» pour être président, et durement critiqué d'interdiction l'immigration de musulmans.

En face, le directeur de la campagne de Donald Trump, Paul Manafort a répliqué, déclarant que John Kasich «faisait honte à son Etat» et se comportait comme un «mauvais perdant». S'agit-il d'un ragot balancé par l'équipe de Kasich pour plomber Trump? Pas forcément. En mai, Manafort avait fait une description assez proche de la version de l'équipe de Kasich du poste de vice-président: «Donald Trump a besoin d'une personne expérimentée pour faire le travail qu'il n'a pas envie de faire. Il se voit plus comme le président du conseil d'administration que comme le CEO.»

Le problème pour les républicains, c'est que cette guerre froide risque de leur coûter gros: sans le soutien de Kasich, cela serait difficile de remporter l'Ohio en novembre. Et sans l'Ohio, jamais un candidat républicain n'a conquis la Maison Blanche.